Presse française, mardi 2 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, la nouvelle hausse du chômage au mois d’avril, le retour médiatique de Thomas Thévenaoud, la réunion de la coalition internationale contre Daech à Paris. Et le dialogue de deux grands écrivains arabes.
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A la Une de la presse française, ce matin, la nouvelle hausse du chômage. D’après Pôle Emploi, le nombre de chômeurs a augmenté de 26 200 personnes au mois d’avril, pour atteindre 3,5 millions.
«Hollande: trois ans d’échec face au chômage», accuse le Figaro, en rappelant la litanie des promesses gouvernementales: «nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an», disait Hollande en 2012, «l’inversion de la courbe du chômage ne s’est pas encore réalisée, même si nous en sommes très proches», déclarait Michel Sapin en 2014... «Les Français (ne goûtent pas) ce comique de répétition», écrit le journal, qui voit dans «l’immobilisme» la raison principale à cette hausse continue, et dénonce «les vraies fausses réformes du droit du travail».
Pas assez de réformes pour le Figaro, trop de concessions aux entreprises, d’après l’Humanité, qui s’alarme de «l’étendue du désastre social et humain» qu’est le chômage de masse, en évoquant une «réalité que le gouvernement s’acharne(rait) à étouffer», un problème qui mérite(rait) mieux que «les ordonnances périmées du patronat».
D’après le Parisien, Hollande évite (désormais) «prudemment d’agiter de nouveau l’inversion de la courbe du chômage», tout en espérant que «cette dernière s’infléchira d’ici 2017», sans toutefois changer de cap. Le gouvernement annonce notamment vouloir créer 100 000 emplois aidés supplémentaires.
Lui, ne fait plus partie du gouvernement, mais il est de nouveau à la Une – dans Libération, l’ex-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Thomas Thévenoud, poursuivi pour fraude fiscale, dénonce un «acharnement» contre lui, et une «orchestration politique» destinée à l’abattre. «Jamais on ne pourra me reprocher d’avoir détourné un centime d’argent public», ajoute-t-il - effectivement, ce n’est pas ce qui lui est reproché.
A la Une, également, la réunion aujourd’hui à Paris des représentants de 24 pays membres de la coalition internationale contre l’organisation de l’Etat islamique. Le but de cette réunion, selon la Croix, c’est de «faire le point» sur la stratégie contre le groupe djihadiste. «Malheureusement, ces pays n’ont pas la réponse» à la question de savoir comment neutraliser Daech. Divisions, intérêts divergents, manque d’interlocuteurs, la coalition affiche «une unité de façade».
«Les Alliés se retrouvent pour corriger leur action, guère efficace», écrit le Figaro - une absence de stratégie que les républicains critiquent violemment : «Obama ne va sans doute rien faire, si ce n’est poursuivre (sa) politique de l’échec», fustige un diplomate américain.
Le djihad, et l’islamisme, qui sont l’objet d’une discussion entre deux grands écrivains, l’Egyptien Alaa El Aswany et l’Algérien Kamel Daoud, dans l’Humanité. Quand «deux écrivains arabes dialoguent au cœur des convulsions du monde», la parole est souvent impertinente, mais juste.
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