Abu Azrael, un milicien chiite au physique digne d'un film de Rambo, est la nouvelle coqueluche des réseaux sociaux. Pour une grande partie de la population irakienne, il incarne l'espoir de faire reculer les jihadistes du groupe État islamique.
Alors que les membres de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie se retrouvent, mardi 2 juin, à Paris, pour faire le point sur la stratégie de lutte contre les jihadistes, un homme, Abu Azrael, littéralement "le père de l’ange de la mort", est devenu un héros en Irak.
Ce guerrier chiite, qui a pris les armes il y a une dizaine d’années, combat depuis des mois en Irak contre les jihadistes de l’organisation de l'État islamique. Il s’est notamment distingué au mois de mars lorsque la ville de Tikrit a été reprise aux membres de l’EI.
Irak - À la rencontre d' Abu Azrael, le "Rambo d'Irak, tueur de jihadistes de l'EI"
#Irak - À la rencontre d' Abu Azrael, le "Rambo d'Irak, tueur de jihadistes de l'État islamique" !
Posted by FRANCE 24 on vendredi 29 mai 2015Depuis, ce milicien aux allures de Rambo est devenu une icône dans son pays. Dans la rue, tout le monde le reconnaît et son visage s’affiche même sur les T-shirts vendus sur les marchés de Bagdad. Ses vidéos sur YouTube sont parmi les plus populaires et des centaines de milliers de fans le suivent sur Facebook. On peut y voir cet homme de 37 ans, biceps saillants, armés jusqu’aux dents, en train de mitrailler sans relâche contre ses ennemis.
Des milices chiites accusées de violences
Alors que l’armée irakienne souffre face à la progression de l’EI, ce Rambo est appelé sur le front pour participer aux combats mais aussi pour regonfler le moral des troupes. Mais la belle histoire de ce guerrier des temps modernes n’est pas sans ombre. Formé par le Hezbollah au Liban et en Iran, Abu Azrael appartient à une milice soutenue par Téhéran et qui est accusée de crimes de guerre par Amnesty International.
En octobre dernier, l’ONG avait expliqué dans un rapport que ces milices chiites ont enlevé et tué au cours des derniers mois des dizaines de civils sunnites et bénéficient d’une impunité totale du gouvernement. "Des dizaines de corps non identifiés, menottés et présentant des blessures par balles à la tête, ont été découverts à travers le pays, ce qui donne à penser que ces homicides, perpétrés dans des conditions évoquant des exécutions, relèvent d'une pratique bien établie", affirme Amnesty International.