Presse internationale, lundi 1er juin 2015. Au menu de cette revue de presse, les rumeurs d’un changement d’attitude de la Russie vis-à-vis de Syrie, la dérive dictatoriale de Pierre Nkurunziza, et l’insubmersible monsieur Blatter.
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On commence cette revue de presse internationale avec ces révélations d’Asharq Al Awsat, qui affirme que la Russie a décidé de tourner le dos à Bachar El Assad.
Le journal panarabe basé à Londres cite des «sources diplomatiques occidentales», qui lui auraient assuré que des diplomates russes auraient laissé entrevoir cette possibilité, à condition qu’elle préserve «les intérêts stratégiques de la Russie». Asharq Al Awsat cite également des sources au sein de l’opposition syrienne, qui affirment que Moscou aurait rapatrié une centaine de diplomates et personnels de sécurité. D’après le quotidien, l’évolution de la Russie serait consécutive à la pression diplomatique exercée par les Etats du Golfe et liée à la volonté de Moscou d’alléger les sanctions internationales imposées depuis les affrontements en Ukraine. Le «chaos» qui règne actuellement en Syrie et les récentes victoires des groupes djihadistes pourraient aussi avoir contribué au changement de politique du Kremlin.
Cette thèse du «changement de cap» est toutefois contestée, notamment par The Jerusalem Post, qui estime qu’il y a peu de chances que la Russie «laisse tomber Assad», même si Moscou ne lui fait pas entièrement confiance, et reconnaît que oui, la situation sur le terrain est de plus en plus défavorable au régime, dont la survie lui importe davantage que le sort personnel d’Assad. Selon plusieurs experts cités par le journal israélien, le soutien de Moscou à Damas peut-être pourrait diminuer sans toutefois être remis en cause – notamment parce qu’il est important pour la Russie de prouver qu’elle est un allié fiable.
Au menu, également, le report des élections au Burundi - une proposition des pays de l’Afrique de l’est, à laquelle Bujumbura s’est dite favorable, mais est jugée insuffisante par l’opposition. Ses opposants continuent à dire qu’il est hors de question que Pierre Nkurunziza rempile pour un troisième mandat. Libération livre le portrait inquiétant d’un «dictateur» en devenir, une dérive qui se serait accélérée depuis un an, moment à partir duquel Human Rights Watch et Amnesty International ont commencé à tirer la «sonnette d’alarme» sur les meurtres, les intimidations et la répression de la liberté d’expression «orchestrée» par le régime. En janvier, le bureau local de l’ONU s’est inquiété des distributions d’armes et d’uniformes aux Imbonerakure, devenus le bras armé du régime.
The Sun du Nigeria demande à Nkurunziza de ne pas se représenter. «Encore un dirigeant africain qui joue avec le sort de son pays, et met en danger la vie de ses concitoyens pour satisfaire son ambition de rester au pouvoir», dénonce le quotidien. «Combien de Burundais devront encore mourir avant qu’il prenne conscience qu’il est temps de passer le relais?».
On termine avec des nouvelles de la FIFA. Malgré le scandale causé par les révélations de la semaine dernière, son président, Sepp Blatter, a été réélu pour un cinquième mandat. Tout le monde n’a pas lâché Blatter, comme en témoigne une tribune du Guardian, qui explique que le patron de la confédération a réussi «arracher le foot des griffes de l’élite européenne pour donner à l’Afrique et à l’Asie leurs premières coupes du monde». Blatter, Robin des bois du foot ?
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