logo

Une trentaine de personnes ont trouvé la mort lundi en Irak dans deux attentats, à Bagdad et Mossoul. La violence augmente dans le pays, avec 340 morts au mois de novembre contre 317 en octobre.

AFP - Une trentaine d'Irakiens, dont 12 policiers, ont été tués lundi dans une série d'attentats, selon les autorités irakiennes et forces américaines, alors que le pays a connu une recrudescence des violences en novembre.

L'école de police de Bagdad a été la cible d'un double attentat, qui a fait quinze morts et 45 blessés, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Les services du plan de sécurité de la capitale ont fait état d'un bilan un peu inférieur, de 11 morts et 34 blessés.

Selon cette source, un kamikaze a fait détoner sa veste vers 13H00 (10H00 GMT) près d'une entrée de l'école. Quelques minutes plus tard, à une centaine de mètres de là, une voiture garée devant l'entrée du ministère des Ressources hydrauliques, a explosé.

Pour sa part, l'armée américaine, qui a accusé Al-Qaïda, a fait état de 12 policiers tués et de 33 blessés civils et policiers. Selon elle, les deux explosions sont dues à un bombe puis un minute plus tard à une voiture piégée.

Les explosions ont eu lieu dans une partie de la rue de Palestine rouverte il y a deux mois après avoir été fermée à la circulation pendant deux ans à la suite d'un attentat suicide.

Toujours à Bagdad, un haut responsable du ministère irakien de la Défense a été blessé dans un attentat à la bombe qui a fait trois morts et onze blessés, selon des sources des ministères de l'Intérieur et de la Défense.

Selon une source du ministère de la Défense, le général Mozher al-Mollah était en charge du dossier ultrasensible de la "réconciliation nationale", c'est à dire du retour d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein chassés après l'invasion de 2003 et du recrutement des membres de "Sahwa" (Réveils).

Ces anciens insurgés sunnites qui ont retourné leurs armes contre les jihadistes d'Al-Qaïda avec l'aide financière des forces américaines ont commencé en octobre à être payés par le gouvernement irakien. Les autorités ont décidé d'en intégrer environ 20% dans la police et l'armée nationales.

A Mossoul (nord), un autre attentat suicide à la voiture piégée a fait 15 morts et 30 blessées, selon la police de la ville. Un kamikaze a fait exploser sa voiture au passage d'une patrouille de la police irakienne et de l'armée américaine dans le centre-ville, a précisé un officier.

Evoquant le même attentat, l'armée américaine a présenté un bilan plus réduit de huit civils irakiens tués et de 36 blessés, dont quatre soldats de la coalition et deux policiers irakiens.

Cette vague d'attentat survient alors que la violence a augmenté en novembre en Irak avec 340 morts contre 317 en octobre, selon des chiffres communiqués lundi par différents ministères.

En novembre, 297 civils, 14 militaires et 29 policiers sont morts alors que 728 Irakiens ont été blessés, (600 civils, 28 militaires, 100 policiers), selon les ministères de l'Intérieur, de la Santé et de la Défense.

Selon le ministère de la Défense, la plupart des morts ont été trouvés dans des fosses communes à travers l'Irak. Dans l'une d'elles, située à 25 km au sud de la ville pétrolière de Kirkouk (nord), la police a découvert lundi les dépouilles de 12 personnes tuées et brûlées, a indiqué Jamal Taher Baqr, directeur de la police pour la province.

En octobre, 278 civils, 18 militaires et 21 policiers avaient été tués, selon ces mêmes sources.

Par ailleurs, les pertes militaires américaines en Irak sont en légère hausse avec 17 soldats tués en novembre contre 13 en octobre, selon le site indépendant icasualties.org.

Depuis l'invasion de mars 2003, 4.207 militaires américains ont été tués en Irak, selon un bilan établi par l'AFP à partir de ce site.