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Merkel affiche une volonté "constructive" face aux réformes de l'UE voulues par Cameron

La chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir vendredi que Berlin n'excluait pas l'idée de modifier des traités européens en promettant "d'accompagner de façon constructive" le processus de réformes voulu par Londres.

C’est un premier pas qui va dans le sens de David Cameron. Angela Merkel a fait savoir vendredi 29 mai qu’elle comptait "accompagner de façon constructive" le processus de réforme de l'Union européenne si cher au Royaume-Uni. "Quand on est convaincu d'une idée, on ne peut pas dire ‘une modification de traité est absolument impossible’", a déclaré la chancelière allemande, au cours d'une conférence de presse commune avec David Cameron.

La dirigeante allemande n’a en outre pas écarté l’idée de procéder à des modifications de traités européens. Des changements qui inquiètent de nombreux pays membres. Invitée à parler d'abord du fond des réformes souhaitées par Londres, puis de ses implications institutionnelles, elle a déclaré : "Là où il y a une volonté, il y a une voie".

Si Berlin partage une proximité idéologique avec Londres sur les questions économiques, notamment sur la nécessité de procéder à des réformes d'inspiration libérale, en faveur de la rigueur budgétaire et de l'amélioration de la compétitivité, l’Allemagne refuse cependant toute atteinte au principe de la liberté de circulation des personnes dans l'espace européen et souhaite une intégration renforcée de la zone euro pour consolider la monnaie unique européenne.

Flexibilité et imagination

Le Premier ministre britannique poursuit depuis jeudi une tournée européenne pour arracher des réformes de l'UE et tenter ainsi de justifier le maintien de son pays dans l'Union. La veille, à Paris, aux côtés de François Hollande, David Cameron avait demandé à ses partenaires de l'UE d'être "flexibles et imaginatifs" pour que les Britanniques votent oui au référendum prévu pour d'ici à fin 2017 sur le maintien de leur pays dans l'UE.

De son côté, le président français François Hollande a réaffirmé qu'il était de "l'intérêt de l'Europe et du Royaume-Uni d'être ensemble" tout en disant son "respect" pour ce que décidera le "peuple" britannique.

David Cameron a lancé son offensive diplomatique après la présentation formelle jeudi au parlement du projet de loi détaillant les modalités du référendum, qui sera débattu à partir du 9 juin.

Les Britanniques devront répondre à la question suivante : "Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'UE ?" La consultation se tiendra au plus tard le 31 décembre 2017, mais pourrait être organisée dès l'année prochaine. Ce référendum, jugé risqué, inquiète les partenaires européens de Londres, tout particulièrement l'Allemagne, très hostile à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Avec AFP et Reuters