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Au menu de cette revue de presse internationale du jeudi 28 mai, l’inculpation pour corruption de neuf cadres de la Fifa, dirigée par Sepp Blatter. Un séisme à la veille de l'élection du nouveau président de l'instance.

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On consacre cette revue presse internationale à ce séisme dans le monde du foot, l’inculpation par la justice américaine de 14 personnes, dont 9 officiels de la Fifa, dans le cadre d’une enquête sur un vaste réseau de corruption.
Le scandale s’étale à la une des journaux du monde entier. "De hauts dirigeants du de la Fifa arrêtés à l’aube", titre "The China Daily", en faisant état de la réaction officielle de la fédération : "La Fifa se réjouit de toutes les procédures qui permettent de mettre un terme aux comportements répréhensibles", a déclaré son porte-parole. "Des accusations de corruption explosent à la Fifa", titre "The Wall Street Journal", avec les visages de 6 des 9 officiels mis en cause.
Du côté de la presse britannique, c’est le raz-de-marée. Du "Financial Times" au "Sun", la corruption à la Fifa fait la une de tous les journaux, avec une photo récurrente, Sepp Blatter l’air accablé, se tenant la tête. La presse anglo-saxonne est particulièrement remontée. "Le jeu de la honte", s’indigne "The Independent", qui rappelle que la justice suisse enquête également sur l’attribution des Coupes du monde de foot à la Russie et au Qatar. "La puanteur de la corruption", surenchérit "The Guardian", qui s’était déjà illustré par le passé, en surnommant Sepp Blatter  "Le plus grand dictateur sans homicide du siècle dernier".
"La Fifa a toujours espéré que les États-Unis s’impliqueraient davantage dans le football. Eh bien, elle a réussi", ironise "The New York Times", qui évoque notamment le rapport commandé par la fédération à l’ancien procureur fédéral américain Michael Garcia - un rapport que la FIFA avait soigneusement mis de côté, mais auquel les autorités suisses et la justice américaine, elles, se sont intéressées. "Cette fois, la Fifa ne pourra pas faire semblant de croire que la corruption est un fait isolé", prévient "The New York Times", qui demande le réexamen des candidatures de la Russie et du Qatar – où, si elle était avérée, l’absence d’amélioration des conditions de travail des ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial, devrait disqualifier l’émirat.
Tous les regards se tournent maintenant vers Sepp Blatter, le patron de la Fifa depuis 1998. "Septic blatter", ou quand "The Sun" associe Sepp Blatter à une infection urinaire. Même s’il n’est pas mis en cause à titre personnel par les enquêteurs, le patron de la Fifa et "le système" qu’il a laissé prospérer est dans l’œil du cyclone – un système que dénonce aussi "Le Soir", qui voit dans la Fifa "une caste aveuglée par son pouvoir, par l’argent, par sa puissance et qui, à cause de tout cela, n’a pas été capable de se réformer". On n’est pas plus amène, du côté de "La Tribune de Genève": "Dégagez Monsieur Blatter ! Vous n’avez plus rien à faire à la tête de la Fifa. Contentez-vous de répondre de vos erreurs et d’assumer vos responsabilités après dix-sept ans d’un règne peu digne. Faites-le pour le sport, pour le football et aussi pour votre pays". Aussi incroyable que cela puisse paraître, pas sûr que l’inoxydable, l’indéboulonnable suisse entende la supplique, prévient "The Independent". Rien de nouveau sous le soleil, donc ? La morale de l’histoire revient sans doute à un dessin de Chappatte publié dans "Le Temps"… 
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