
Presse française, jeudi 28 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, l’inculpation pour corruption de neuf cadres de la FIFA. Un séisme dans le monde du foot.
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On consacre cette revue presse française à ce séisme dans le monde du foot, l’inculpation par la justice américaine de 14 personnes, dont 9 officiels de la FIFA, dans le cadre d’une enquête sur un vaste réseau de corruption.
Le Parisien évoque une opération mains propres» qui, loin d’être «une révélation», serait plutôt «une confirmation de la corruption endémique qui gangrène» l’organisation. Outre les poursuites engagées par la justice américaine, une autre procédure, lancée par la Suisse, s’intéresse elle à l’attribution des Coupes du monde de 2018 à la Russie et de 2022 au Qatar - même celle de 1998, en France, pourrait se retrouver dans le collimateur. Le scandale de la FIFA va-t-il «basculer dans une crise diplomatique aux accents de guerre froide?», s’interroge le Parisien, après la réaction de la Russie, qui a appelé «avec insistance Washington à mettre fin à exercer la justice bien loin de ses frontières». C’est «le grand footoir», constate 20 minutes. «FIFA nostra», titre Libération, en référence à la mafia sicilienne, avec un détournement de l’affiche du film «Le Parrain» de Coppola.
Tous les regards se tournent ce matin vers Sepp Blatter, le patron de la FIFA depuis 1998, et candidat à un 5ème mandat. Même s’il n’est pas mis en cause par les enquêteurs, le président suisse de la fédération est critiqué pour avoir laissé prospérer le système mis en place par son prédécesseur, Joao Havelange - c’est ce qu’explique un ancien cadre de la FIFA sur le site du Monde: «Blatter est attaché au pouvoir dans le football. C’est sa passion. Il manipule tout. Son but est de se maintenir au pouvoir. Depuis 40 ans et l’intronisation de Havelange, la FIFA a la culture de la corruption. Blatter ne l’a pas initiée, mais il a toujours toléré la corruption. C’est un moyen de rester au pouvoir». Décrit par le Figaro comme un «expert en tours de passe-passe», l’indéboulonnable président de la FIFA est accusé d’utiliser les formidables ressources de la fédération, plus d’un milliard et demi de dollars, pour «affermir sa position de deus ex machina», via «un entrelacs de liens de dépendance et de vassalité qu’il a lui-même échafaudé en quarante ans de carrière au sein de la Fifa». Le Figaro dénonce un «système clientéliste, mère de tous les vices».
Est-ce pour autant le début de la fin pour Sepp Blatter ? Pas sûr. D’après le site de l’Obs, l’UEFA réclame le report du Congrès de la FIFA et du scrutin présidentiel prévu demain. Mais la réponse de la FIFA, la voici: le scrutin est maintenu.
«Peut-être est-ce la fin d’une époque», veut pourtant croire le journal la Croix, «celle où des organisations sportives brassant les milliards ont favorisé grâce à leur domiciliation en Suisse de juteux trafics d’influence». La Croix qui rappelle aussi que la corruption «bénéficie aussi parfois d’une forme de complaisance dans l’opinion publique». «Trop nombreux sont les amateurs de football qui se doutent que leur sport favori donne lieu à de tristes pratiques, mais préfèrent ne pas y penser». La pression va être très forte, dans les jours qui viennent, sur Blatter, qui se retrouve pointé du doigt en ce qui concerne le problème de la corruption, mais pas seulement. Libération dénonce une institution «sexiste, homophobe, qui nie le racisme dans le foot et l’esclavagisme au Qatar».
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