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"Tu es un journal et tu dois savoir rester à ta place"

Presse internationale, mardi 26 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, les critiques adressées de toutes parts à la stratégie de Barack Obama en Irak et en Syrie, les accusations d’autoritarisme contre Erdogan, et la folie des grandeurs.

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On commence cette revue de presse internationale avec la poursuite de l’avancée de l’organisation de l’Etat islamique.
Signe de leur inquiétude, les Etats-Unis, l’Irak et l’Iran se rendent mutuellement responsables de cette avancée - dissensions évoquées par The Guardian, qui rapporte que le vice-président américain, Joe Biden, a tenté de mettre fin à la polémique en rendant hommage, hier, à l’armée irakienne, reconnaissant «le courage et l’énorme sacrifice de (ses) soldats» face aux djihadistes.
Evoquant la stratégie tout en retenue prônée par le général Dempsey, le chef d'état-major des armées américain depuis 2011, The Washington Post fait état des critiques de plus en plus vives de ses détracteurs, y compris démocrates. Des élus qui se demandent où va Obama en Syrie et en Irak, et quelle sera sa stratégie après le départ de Dempsey, prévu à l’automne prochain.
Personne ou presque, désormais, ne semble comprendre la stratégie défendue par l’Administration Obama. «La question est la suivante: pendant combien de temps et quelle est la somme d’argent que l’on peut continuer à investir dans quelque chose qui ne fonctionne pas?» - question formulée par le site kurde Rudaw, très remonté contre la politique de Washington.
Les Kurdes d’Irak, on le sait, plaident pour une indépendance de leur territoire, et sont en première ligne dans les combats contre l’organisation de l’Etat islamique, en Irak mais aussi en Syrie. Parmi eux, beaucoup de femmes, rappelle The Guardian, qui consacre une long reportage aux combattantes sur le front syrien, à l’ouest de Ras al-Ayn, près de la frontière turque. Nujaan, 27 ans, membre de l’YPG, et déjà 4 ans de combats derrière elle, promet de se battre jusqu’au bout: «Regardez ce qu’ils font aux femmes en Irak. C’est d’abord pour mon honneur que je me bats».
Dans la Turquie voisine, qu’on vient d’évoquer, le président Recep Tayip Erdogan a dénoncé, hier, les critiques du New York Times, qui l’avait accusé de tenter d’intimider la presse indépendante, avant les législatives du 7 juin prochain. «Tu es un journal et tu dois savoir rester à ta place», a-t-il martelé à l’encontre du quotidien, lors d'un colloque, à Ankara - propos qu’on retrouve à la Une du Hurriyet Daily News. Erdogan a accusé The New York Times de «sortir de son domaine des libertés et d'intervenir contre la Turquie», après un éditorial où le chef de l'Etat turc était accusé de vouloir réduire au silence la presse indépendante. Recep Tayip Erdogan qui a fait construire à Ankara un nouveau palais présidentiel de 200 000 m2, soit quatre fois Versailles, et 1 150 pièces. Après des mois de travaux dont le coût a été évalué à 490 millions d’euros, ce palais est présenté par Libération comme l’illustration des «méthodes» et de l’«autoritarisme sans faille».
Démesure, vous avez dit démesure? D’après le site du Monde, Achkhabad, la capitale du Turkménistan, s’est enrichie, hier, d’un nouveau monument de marbre et d’or: une statue à cheval du président-dictateur, Gourbangouli Berdimoukhamedov.
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