Le département d'État américain a publié, vendredi, une partie des e-mails professionnels envoyés par Hillary Clinton à partir de sa boîte personnelle alors qu'elle pilotait la diplomatie. Les 300 messages publiés concernent l'attaque de Benghazi.
On en sait désormais davantage sur les communications au plus haut niveau aux États-Unis, après l'attentat anti-américain perpétré en 2012 à Benghazi, en Libye. Le département d'État a publié, vendredi 22 mai, des e-mails de l'ancienne chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, dont l'usage de la messagerie personnelle, en lieu et place de son compte gouvernemental, suscite une polémique.
Hillary Clinton, désormais candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle, avait promis, suite au tollé provoqué, de publier toute sa correspondance émise et reçue sur sa messagerie privée.
Le département d'État a ainsi rendu publics 296 e-mails officiels - 900 pages - de son ancienne patronne, sur un total de quelque 30 000 messages professionnels. Ces courriers électroniques concernent donc la situation sécuritaire en Libye entre 2011 et 2012, notamment l'attaque armée du 11 septembre 2012 contre le consulat des États-Unis à Benghazi, (est) qui avait coûté la vie à l'ambassadeur Christopher Stevens et à trois autres agents américains.
L'intéressée, en campagne dans le New Hampshire (nord-est), s'est déclarée "heureuse que les e-mails commencent à sortir". "Je veux que les gens les voient tous", a affirmé Hillary Clinton, qui a piloté la diplomatie américaine de janvier 2009 à février 2013.
Pas de publication en une seule fois
Une controverse politique s'était engagée à propos des responsables de l'attaque de Benghazi : le gouvernement américain l'ayant dans un premier temps attribuée à une manifestation "spontanée" de musulmans en colère à Benghazi, avant de reconnaître qu'il s'agissait d'un attentat "terroriste" islamiste.
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Les échanges publiés ne vont pas dans le sens des Républicains, qui pensent que la diplomatie américaine avait tenté de minimiser le rôle des islamistes dans l'attaque. Ils n'indiquent pas non plus que, comme ses adversaires politiques l'avancent, Hillary Clinton était personnellement impliquée dans les décisions qui ont affaibli la sécurité du consultat américain à Benghazi.
Quelques phrases d'un courriel, concernant l'arrestation de suspects fin 2012, ont été classées confidentielles par le FBI, confortant là les critiques selon lesquelles l'ex-secrétaire d'État aurait dû utiliser sa messagerie officielle, plus sécurisée.
La justice américaine avait ordonné, en début de semaine au ministère des Affaires étrangères, de lancer immédiatement la publication de la masse de messages au fur et à mesure, et non en une seule fois comme il l'avait prévu à partir de janvier 2016.
Avec AFP et Reuters