Au sommaire de cette revue de presse internationale, le référendum historique en Irlande sur le mariage homosexuel, mais aussi la controverse, après la prise de Ramadi par l'EI, autour de la responsabilité et de la stratégie des États-Unis en Irak.
À la une de la presse internationale vendredi 22 mai, le référendum sur le mariage homosexuel en Irlande, qualifié "d’historique". L’Irlande est en effet le premier pays qui se prononce par voie de referendum sur le mariage homosexuel et le premier aussi à l’inscrire dans sa Constitution. Si, dans la presse, une victoire du "oui" semble acquise, pour "The Irish Independent", "l’issue du scrutin sera avant tout déterminée par le taux de participation des jeunes". Un référendum suivi au quatre coins du monde, puisque le journal l'"Australian" dresse un portrait de ces jeunes qui rêvent de faire basculer ce scrutin dans le camp du "oui". C’est le cas par exemple de Mark Govern, 31 ans, irlandais expatrié à Sydney depuis le mois d’août. Il a même pris un billet d'avion car il ne veut pas regretter un jour de n’être pas allé voter.
Un vote qui ne devrait pas être trop influencé par l’Église. En effet, en Irlande, pays très catholique, l’Église a perdu de son autorité ces dernières années. En cause, selon "Libération", les scandales et les abus sexuels couverts jusqu’à récemment par la hiérarchie catholique. L’"Église ne peut plus donner de leçons", estime un universitaire irlandais interrogé par le quotidien français.
La presse internationale analyse également les avancées de l’organisation de l’État islamique (EI) en Syrie mais surtout en Irak. La prise récente de Ramadi par l'EI est largement commentée dans la presse américaine. Une journaliste du "Daily Beast" rapporte que les “Irakiens accusent aujourd’hui les Américains d’être responsables de la perte de Ramadi". Si les Américains n'étaient pas présents sur le terrain, ce sont bien eux qui soutiennent les militaires irakiens, les politiques et les milices locales. Et cette défait alimente les suspicions : en Irak, certains pensent que l'EI n’est finalement qu’un pur produit des États-Unis, et son avancée ne ferait que légitimer une présence accrue des américains en Irak…
D’autres journaux américains rejettent toutefois une telle responsabilité des États-Unis. Un éditorialiste du "Washington Post" suggère plutôt que la faute incombe à l’armée irakienne : "Pourquoi se battre pour les irakiens s’ils ne vont pas se battre pour eux mêmes ?" Selon lui, la question qui se pose n’est pas celle d’une intervention au sol des troupes américaines, mais plutôt celle de l’unité des irakiens : tant qu’ils ne combattront pas ensemble pour établir un État pacifique et unifié, il y aura toujours le chaos, analyse-t-il.