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Presse internationale, mercredi 20 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, le sort des boat people en Asie du Sud-Est, celui d’un évêque chinois clandestin en Chine, une poignée de mains historique et le visage de Shakespeare.
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On commence cette revue de presse internationale en Asie du Sud Est, où le sort de milliers de boat people est l’objet, ce matin, d’une réunion d’urgence qui réunit les ministres des Affaires étrangères malaisien, thaïlandais et indonésien, à Kuala Lumpur.
Alors que la Malaisie, la Thaïlande et l’Indonésie se disputent pour savoir qui peut ou doit les accueillir, le gouvernement philippin a fait savoir qu’il était prêt à recevoir sur son sol 3000 Bangladais et Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie, d’après The Inquirer.
Cesmigrants sont actuellement à la dérive quelque part dans le golfe du Bengale, entre l’Inde, le Bangladesh et la Birmanie. Les bateaux à bord desquels ils se trouvent ont été jusque là repoussés par les autres pays du Sud-Est asiatique. L’Indonésie clame qu’elle en a «déjà fait trop pour aider les boat people», selon The China Post, de Taïwann. «Elle a déjà fait plus que ce qu’elle n’aurait dû», a déclaré hier son ministre des Affaires étrangères, en faisant état de 1346 réfugiés accueillis depuis la semaine dernière en Indonésie, et en évoquant un «problème global».
«Nous devons nous unir pour venir en aide aux Rohingyas», écrit The Star de Malaisie. «L’humanité dicte au monde d’agir – mais il faut aussi trouver des solutions à long terme qui soient acceptables pour tous, et se demander s’il a été fait assez pour ces âmes en peine».
Toujours en Asie, en Chine, la famille de Côme Shi Enxiang, un évêque de la province de la province du Hebei, à quelque 150 km au sud-ouest de Pékin, attend toujours que sa dépouille lui soit restituée. Le Monde rapporte que la famille de cet ecclésiastique de 94 ans a été informée de sa mort en mars dernier, et n’a ensuite eu plus aucune nouvelle. L'évêque avait été enlevé en 2001 par une officine de la police politique chinoise. Le Monde raconte qu’il avait été ordonné prêtre deux ans avant l'avènement de la République populaire en 1949, et avait passé près de la moitié de son existence en camp de travail, en prison ou en détention secrète. Il faisait partie de ces prélats chinois fidèles au Vatican qui ont toujours refusé de rejoindre l'Association patriotique de l'Eglise catholique chinoise, qui est inféodée au Parti communiste chinois. Cette querelle, rappelle le journal, a d’ailleurs toujours empêché le Vatican d'entretenir des relations diplomatiques avec la Chine.
Hier, Amnesty International a dévoilé hier un rapport sur «la torture au Maroc et au Sahara occidental», un rapport «accablant» pour le royaume, d’après l’Humanité. L’ONG fait état de 173 témoignages rapportant des faits relevant de la torture et des «traitements inhumains et dégradants». Un phénomène qui n’épargnerait «aucune région, aucun profil», selon l’Huma, qui explique que depuis les attentats de Casablanca, en 2003, la «lutte contre le terrorisme» «tient lieu d’argument ultime pour donner carte blanche» aux responsables d’actes de torture.
Place à la réconciliation. Hier, pour la première fois, un membre de la famille royale a rencontré, en Irlande, le dirigeant du parti républicain nord-irlandais Sinn Fein. «Le prince Charles et Gerry Adams échangent une poignée de main historique», titre The Guardian, qui raconte que c’était la première fois que l’héritier de la couronne britannique rencontrait l’homme qui avait justifié l’assassinat de son grand oncle, Lord Mountbatten, tué dans un attentat de l’IRA en 1979.
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