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Ligue des champions : lâché en Liga, le Real Madrid doit vaincre la Juve pour sauver sa saison

Le Real Madrid, qui reçoit la Juventus Turin mercredi soir en demi-finale retour de la Ligue des champions, n’a plus le choix. Pour sauver sa saison et rejoindre la finale, il doit s’imposer après sa défaite lors du match aller (2-1) à Turin.

Malmené par la Juventus (défaite 2-1) lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions à Turin, la semaine passée, le Real Madrid sait qu’il compte dans ses rangs de nombreux atouts pour inverser la tendance. Le champion d’Europe en titre, distancé par le Barça en Liga, voudra laver l’affront et retrouver les sommets continentaux en l’emportant, mardi soir, face à la Vieille Dame.

Le club merengue, le plus titré de l'histoire en C1 (10 trophées), n'a en tout cas plus le choix : pour sauver son printemps, il doit se qualifier pour la finale, comme l'an dernier, et tenter de devenir la première équipe à conserver la plus prestigieuse couronne européenne depuis 25 ans.

Ces derniers jours, la défaite surprise à Turin mardi dernier et le match nul très malchanceux contre Valence samedi en Liga (2-2) ont toutefois mis en lumière les faiblesses défensives des Madrilènes. Mais le Real se souvient que son printemps 2014 avait également été mitigé : l'équipe de Carlo Ancelotti avait fait une croix sur la Liga, déjà avec un nul 2-2 à domicile contre Valence, avant de battre l'Atletico en finale de la Ligue des champions (4-1 a.p.).

Côté merengue, on espère donc exalter l'esprit de "remontada" (remontée) et enflammer le stade Bernabeu pour rejoindre la finale de Berlin le 6 juin.

Le Real avec Benzema…

"Nous devons gagner, c'est fondamental", a martelé le latéral madrilène Dani Carvajal. "Le match dure 90 minutes, il faudra que la Juventus trouve le temps très long et souffre sans le ballon."

Source d'espoir pour Ancelotti et ses hommes, le Français Karim Benzema devrait revenir de blessure (genou) pour reformer le redoutable trio offensif BBC avec Gareth Bale et Cristiano Ronaldo. En comptant sur ces trois-là et sur les meneurs de jeu James Rodriguez et Isco, le Real a tous les arguments offensifs pour décrocher son ticket pour Berlin.

Reste à ne pas se jeter à l'abordage sans réfléchir. "Nous devons garder la tête froide, être patients et ne pas devenir fous", a résumé Carvajal.

Car, comme à l’aller, la Juventus s'annonce menaçante en contre-attaque. Et elle a également une confiance toute légitime en sa qualité défensive pour tenir le résultat à Madrid.

"Nous nous sommes énormément améliorés au cours de la compétition", a constaté le défenseur Stephan Lichtsteiner sur la chaîne du club. "Maintenant nous concédons vraiment très peu d'occasions".

… et la Juve avec Pogba

À l'aller, hormis le marquage oublié sur le but de Ronaldo et la transversale de James, la Juve n'a quasiment rien concédé à des visiteurs pourtant habitués à enfiler les buts comme des perles.

En toute logique, l'entraîneur Massimiliano Allegri devrait reconduire la formation qui a bien tenu le Real, un 4-4-2 avec milieu en losange, avec un seul changement : le retour de Paul Pogba à gauche du milieu de terrain, à la place de Stefano Sturaro.

Le milieu de terrain français est de retour après presque deux mois d'absence, il a joué une bonne heure et marqué contre Cagliari (1-1) samedi, et devrait apporter une percussion offensive qui devrait être décisive.

Déjà championne, la Juve se consacre entièrement à son rêve berlinois. L'entraîneur a reposé presque toute son équipe samedi. Des onze titulaires probables de Santiago Bernabeu, Allegri n'a aligné que Pogba, qui avait besoin de retrouver le rythme, et Claudio Marchisio face à Cagliari.

Le Français a prévenu qu'à Madrid, ce serait "très difficile". "Ils sont habitués à jouer des matches stressants de ce genre, mais petit à petit nous sommes allés très loin, et ce serait merveilleux de compléter le parcours" jusqu'à la finale, a-t-il développé.

La dernière fois que la Juve a atteint la dernière marche, en 2003, elle avait éliminé en demies... le Real (1-2, 3-1). Pour le club italien, sept fois finaliste et deux fois vainqueur de la C1, se qualifier mercredi marquerait un retour fracassant parmi les géants du continent.

Avec AFP