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Face au Barça, le Bayern Munich n'a que deux options : un exploit ou un miracle

Balayé au Camp Nou lors du match aller, le Bayern Munich reçoit le FC Barcelone, mardi, avec l’objectif d’arracher une improbable qualification pour la finale de la Ligue des champions. Un scénario qui constituerait un véritable miracle.

Une semaine après avoir subi les foudres d’un Barça en grande forme, le Bayern Munich de Pep Guardiola est face à l’un des plus grands défis de son histoire : museler Messi and co. tout en marquant au moins trois buts, mardi soir à Munich (20 h 45, heure de Paris). Un scénario improbable pour cette demi-finale de Ligue des champions, mais le seul à pouvoir offrir une finale de Ligue des champions aux Bavarois.

"Mission impossible", "Il faudra un miracle"… Au sortir du match aller, les analyses étaient toutes du même acabit, après le cuisant revers du Bayern, la semaine dernière au Camp Nou (3-0), et le récital d'un Lionel Messi jugé "impossible à arrêter" par Guardiola avant même la rencontre.

Alors que faire pour stopper une machine catalane qui, sur tous les tableaux, enfile les buts comme des perles ? Et comment donner raison à Bastian Schweinsteiger, qui espère que mardi sera "un de ces jours où des choses incroyables peuvent se produire en football" ?

Il faut dire que le Bayern n'est pas au mieux depuis la conquête du titre national. Battu sur sa pelouse - certes en étant réduit à dix pendant 80 minutes - par Augsbourg (0-1) samedi, le club bavarois vient de subir sa 4e défaite de rang toutes compétitions confondues. Une série noire qu’il n’avait plus connu depuis octobre 1991.

À cela s’ajoute le fait que l'artillerie bavaroise, avec Lewandowski, Müller et Götze - à défaut des Ribéry et Robben blessés - n'a pas fait mouche une seule fois lors de ses trois sorties du mois de mai.

Le traumatisme de la démonstration madrilène

"Si on ne pense qu'à marquer des buts, on perdra, comme l'an dernier contre le Real", a prévenu Guardiola, qui a estimé qu’il faudrait "rester calme, contrôler le jeu et voir ce qu'il advient".

Le Catalan veut clairement éviter de revivre la soirée cauchemardesque du 29 avril 2014, au cours de laquelle le Bayern avait été sorti en demi-finale, à domicile, balayé par le Real Madrid de Cristiano Ronaldo (0-4).

À l'Allianz Arena, le Bayern a aussi de très beaux souvenirs. Dont le 7-0 passé au Shakhtar Donetsk en mars en huitièmrs puis le 6-1 infligé à Porto pour accéder au carré final. Et surtout le 4-0 passé aux Barcelonais en 2013, avant d'enfoncer le clou au Camp Nou (0-3), en route pour le triomphe de Wembley. Mais c'était alors face à un Messi sur une jambe et pas encore épaulé par les artistes que sont Neymar et Luis Suarez...

Un Messi de gala

Depuis, le quadruple Ballon d'Or a retrouvé ses jambes, son inspiration et un appétit d'ogre, comme il l'a prouvé à l'aller en s’offrant les deux premiers buts de sa carrière face à Manuel Neuer, avant de délivrer une offrande à Neymar en toute fin de match.

Malgré ces indicateurs positifs, l’Argentin a préféré rester prudent quant à la qualification pour la finale, qui serait sa quatrième en moins de dix ans, après les sacres de 2006, 2009 et 2011.

"Nous avons obtenu un très bon résultat mais nous devons jouer là-bas et jouer en Allemagne n'est pas facile. Chez eux, ils seront très forts", a estimé Messi.

Samedi, "la Pulga" n'a pas marqué contre le Real Sociedad (2-0) mais a été à l'origine des deux buts de Neymar et Pedro, une victoire qui a permis au Barça de se rapprocher du titre en Liga, mais aussi d’un possible triplé.

Messi aura en tout cas à cœur de soigner ses statistiques, mardi soir. Histoire de consolider sa première place au classement des buteurs de l'histoire de la C1 (77), un trône menacé par son rival Cristiano Ronaldo (76 buts) lui aussi toujours en lice avec le Real Madrid.

Avec AFP