Les formations palestiniennes du Fatah et du Hamas ont achevé, ce lundi, une série de négociations au Caire, sans parvenir à un accord sur des questions clés, comme la création d'une nouvelle force de sécurité dans la bande de Gaza.
AFP - Le Fatah et le Hamas ont achevé une nouvelle série de négociations au Caire lundi sans parvenir à un accord sur des questions-clés, comme la création d'une nouvelle force de sécurité dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable du Fatah.
Des délégations du Fatah du président Mahmoud Abbas et du mouvement islamiste Hamas se trouvaient dans la capitale égyptienne pour une cinquième session du dialogue interpalestinien, visant à mettre fin aux divisions entre les deux factions, à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin 2007.
Le Fatah veut que les forces de sécurité du Hamas à Gaza soient remplacées par une force conjointe de 10.000 à 15.000 membres, chargée de tous les aspects de la sécurité dans le petit territoire, a indiqué à l'AFP un haut responsable du Fatah, Zakaria al-Agha.
Mais d'après lui, le Hamas souhaite maintenir ses propres forces sur le terrain et mettre sur pied une force conjointe d'environ 300 membres qui ne serait chargée que de superviser les frontières.
Le Hamas a démenti lundi être parvenu à un accord avec ses rivaux du Fatah sur la formation d'une force de sécurité commune à Gaza, affirmant qu'il n'accepterait un tel arrangement que s'il comprenait la Cisjordanie également.
La proposition égyptienne de créer une commission chargée de coordonner entre le Hamas à Gaza et le Fatah à Ramallah reste aussi problématique.
"Le Hamas veut que la commission coordonne entre les deux gouvernements", a affirmé M. Agha, en ajoutant que le Fatah avait rejeté l'idée de deux gouvernements.
"Il n'y a qu'un gouvernement et nous pensons que cette commission devrait coordonner entre ce gouvernement et le Hamas à Gaza ainsi qu'avec des ONG dans la bande" de Gaza, a-t-il dit.
Des délégations du Fatah et du Hamas devraient revenir en Egypte dans les semaines à venir pour reprendre les négociations. L'Egypte a proposé la date du 7 juillet pour la signature d'un accord, selon M. Agha.
Un tel accord est vital pour reconstruire Gaza, dévastée par une offensive israélienne du 27 décembre au 18 janvier, qui a coûté la vie à plus de 1.400 Palestiniens.
Ne traitant qu'avec l'Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas, la communauté internationale exclut que l'aide à la reconstruction de Gaza passe par le Hamas tant que ce mouvement refuse de reconnaître Israël et de renoncer à la violence.