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Onze jours après le séisme au Népal, les secours parviennent progressivement à contrôler la situation. À l’hôpital de Birdu, non loin de l'épicentre, certains blessés - amputés ou estropiés - commencent le processus de rééducation. Reportage.

Birdu se trouve à 160 km de Katmandou mais à quelques encablures seulement de l'épicentre du séisme du 25 avril. Plus d'une semaine après le drame, la localité népalaise est devenue le plus grand centre hospitalier de la région. Un immense hôpital à ciel ouvert, où plus de 600 cas ont déjà été traités en 7 jours.

Du matériel est à disposition des médecins, souvent Bhoutanais. On trouve même un service de radiologie, un service orthopédique, des chirurgiens et des blocs opératoires. Le tout est sommaire mais permet de sauver des vies. "Seuls, les cas les plus graves sont envoyés à Katmandou", explique le docteur Wang, un médecin venu spécialement du Bhoutan.

Certains patients commencent déjà leur rééducation. L'ONG Handicap international a dépéché sur place de nombreux bénévoles pour aider les blessés à accepter leur nouveau corps - souvent amputé d'un membre. "Il y a ici une chirurgie de qualité", explique l'une des kinésithérapeutes de l'association. "Il n'y a pas une surcharge de patients, comme en Haïti, par exemple. On intervient rapidement de manière plus efficace".

Le dernier bilan du séisme s'élèvait lundi 4 mai à 7 365 morts et environ 14 000 blessés mais les autorités népalaises ont prévenu qu'il serait bien plus lourd. Des villages entiers difficilement accessibles, et complètement détruits, n'ont pas toujours reçu d'équipes de secours ou d'aides médicales.