
Presse française, mardi 5 2015. Au menu de cette revue de presse, Manuel Valls préféré à François Hollande pour la présidentielle de 2017, la proximité affichée du président avec l’Arabie saoudite, la suspension de l’adhésion de Le Pen père au FN, et un cri du cœur.
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A la Une de la presse française, ce matin, ce sondage du Parisien qui indique que 70% des Français préfèreraient Manuel Valls à François Hollande pour représenter le PS à la présidentielle de 2017.
«Et si Valls y allait?», imagine le Parisien, qui assure que selon son enquête, «l’affaire est entendue»: si l’élection avait lieu dans quelques semaines, Manuel Valls gagnerait le match «haut la main», face à François Hollande. «Ce qui prime dans l’opinion, c’est le sentiment de compétence et de volontarisme, plus que le positionnement idéologique», explique le sondeur. Le Parisien qui rapporte toutefois que Valls et Hollande ont conclu un «pacte», en août dernier, d’après lequel Manuel Valls aurait été assuré de rester à Matignon jusqu’à la fin du quinquennat, en échange de sa loyauté à l’égard de Hollande.
Pendant que le Parisien fait de la politique-fiction, François Hollande est au Moyen-Orient. Le président est l’invité d’honneur du sommet des pays du Golfe, à Riyad – une première. La proximité affichée entre le président et les monarchies de la région suscite néanmoins quelques émois. La Croix, qui évoque «une diplomatie française sans états d’âme», relève que le président «s’inscrit dans la continuité de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, et même de François Mitterrand». «La nouveauté, c’est la synergie croissante avec l’Arabie saoudite» - un pays avec lequel existent des «différences béantes», «entre les valeurs d’une France laïque et républicaine, et celles de l’Arabie saoudite, où 5 personnes condamnées à mort pour meurtre et vol ont été décapitées hier». «Hollande d’Arabie, VRP no limit», écrit l’Opinion, pour qui le soutien affiché par le président au royaume constitue un choix «lourd moralement et à courte vue», car «l’Arabie saoudite est non seulement un pays qui maltraite les femmes, les chrétiens, les minorités, les immigrés, les démocrates et les homosexuels, mais aussi un régime qui promeut à travers le monde la version la plus rigoriste et rétrograde de l’islam». Même son de cloche du côté de l’Obs, qui s’émeut de voir Hollande être devenu «l’ami normal des parrains du djihadisme» - une amitié qui recèle «une contradiction fondamentale»: «d’un côté, Hollande est «en guerre» contre le djihadisme, que ce soit au Mali ou sur le sol français. De l’autre, le même Hollande s’oblige à faire des courbettes aux parrains et aux modèles de ces même djihadistes. En matière de clarté, on fait mieux».
A la Une également ce matin, Jean-Marie Le Pen, poussé vers la sortie par sa fille, Marine. La patronne du FN a décidé de suspendre l’adhésion de son père, mais n’en a pas fini avec lui, selon le Figaro, qui rappelle que si «le quadruple candidat à l’Élysée veut continuer à parler, il le fera», et qu’il «trouvera toujours pour cela un micro accueillant». En attendant, sa «mise sur la touche ne fera pas fuir beaucoup d’électeurs et permettra sans doute à Le Pen fille d’en attirer de nouveaux».
On termine avec ce cri du cœur, entendu du côté de Libération: 40 femmes journalistes dénoncent le sexisme des hommes politiques. «Bas les pattes!», disent-elles – en livrant livrent un petit florilège des remarques machistes que leur ont valu leur appartenance au sexe faible.
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