Une semaine après le puissant séisme qui a fait trembler le "toit du monde", les autorités népalaises ont annoncé qu'il n'y avait plus aucune chance de retrouver de survivants. Plus de 150 Français manquent toujours à l'appel.
Les secours ne retrouveront plus de survivants. Une semaine après le séisme qui a fait 6 621 morts et plus de 14 000 blessés au Népal, le gouvernement népalais a exclu samedi toute probabilité de retrouver d'autres rescapés au milieu des décombres.
"Une semaine s'est écoulée depuis le désastre. Nous avons fait de notre mieux en matière de secours et d'aide, mais maintenant je ne crois pas qu'il y ait encore une possibilité de retrouver des survivants sous les décombres", a déclaré samedi le porte-parole du ministère de l'Intérieur népalais.
Plus de 150 Français toujours portés disparus
Selon le Quai d'Orsay, 159 Français manquent toujours à l’appel. Mais Laurent Fabius reste optimiste, estimant que ce nombre devrait diminuer dans les prochaines heures. "Deux hélicoptères ont pu localiser une trentaine de ressortissants français", a signalé le chef de la diplomatie française.
La plupart des personnes recherchées seraient des touristes partis en montagne. Mais Laurent Fabius a souligné la difficulté de retrouver la trace de ces vacanciers qui ne sont pas forcément répertoriés. "Ils ne sont pas tous passés par des agences de voyage", a précisé le ministre.
Le Quai d’Orsay a monté une cellule spéciale où les familles ont pu signaler la disparition d’un proche. D’autres ont lancé des appels via les réseaux sociaux. Selon la comptabilité du ministère, 2 221 Français ont été localisés au Népal, plus de 200 rescapés ont pu rentrer le 30 avril à Paris.
Un millier d’Européens manquants
Les recherches se sont poursuivies vendredi pour tenter de localiser notamment un millier d'Européens, pour la plupart des amateurs de trekking qui se trouvaient dans la région de l'Everest et dans celle du Langtang, zone d'accès compliquée près de l'épicentre du tremblement de terre qui a détruit les infrastructures.
"Ils sont portés disparus, mais on ne sait pas quel est exactement leur statut", a précisé Rensje Teerink, ambassadrice de l'UE au Népal à des journalistes à Katmandou. Elle a précisé que le nombre de ressortissants de l'UE dont la mort a été confirmée s'élevait à douze.
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Selon un autre responsable de l'UE, qui a souhaité garder l'anonymat, la majorité d'entre eux seront probablement retrouvés sains et saufs, mais le manque d'accès à ces zones accidentées complique le recueil d'informations. Les sauveteurs peinent à atteindre les zones montagneuses les plus touchées, certaines se trouvant à cinq jours de marche.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a demandé d'urgence huit millions de dollars pour aider les agriculteurs et éviter une crise de l'approvisionnement alimentaire, la plantation du riz devant commencer fin mai.
Avec AFP