Alors que les Togolais sont appelés aux urnes samedi pour élire leur président, Lomé a annoncé la fermeture des frontières du pays durant le scrutin. Le chef d'État sortant, Faure Gnassingbé, dont la famille gouverne depuis 48 ans, est favori.
Les autorités togolaises ont annoncé avoir ordonné la fermeture des frontières terrestres du pays de vendredi soir à dimanche matin, afin "de garantir des conditions optimales de sécurité" durant l'élection présidentielle prévue samedi 25 avril.
"En vue de garantir des conditions optimales de sécurité pour (le) bon déroulement (de la présidentielle), les frontières terrestres seront fermées le vendredi 24 avril à 21 h (locale et GMT) et ne seront rouvertes que le dimanche 26 avril à 6 h ", dit un communiqué conjoint des ministères de l'Administration territoriale et de la Sécurité transmis à l'AFP.
Plus de 3,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 25 avril dans 8 994 bureaux de vote, entre 7 h et 17 h (GMT). Quelque 9 000 policiers et gendarmes sécuriseront les opérations. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et la société civile déploieront des milliers d'observateurs électoraux.
Cinq candidats sont en lice. Outre le sortant Faure Gnassingbé et son plus sérieux adversaire, Jean-Pierre Fabre, soutenu par le Combat pour l'alternance politique (CAP 2015), se présentent Tchabouré Gogué, pour l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Komandega Taama, du Nouvel engagement togolais (NET), et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).
Les électeurs togolais sont appelé aux urnes pour une présidentielle qui oppose le chef de l'État sortant Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 et qui brigue un troisième quinquennat, à quatre candidats d'opposition.
Face à cette opposition fragmentée, dont le chef de file Jean-Pierre Fabre s'était déjà présenté en 2010, Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père, qui régna sur le Togo d'une main de fer pendant 38 ans, est donné favori.
La campagne présidentielle de deux semaines, qui s'est déroulée sans heurt, s'est achevée jeudi soir à minuit.
Vendredi, des véhicules blindés légers de l'armée étaient positionnés et se déplaçaient dans Lomé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Lors de la présidentielle de 2005, qui fut entachée de fraudes massives, des violences avaient fait 400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU, dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest de 7 millions d'habitants.
Le scrutin suivant, en 2010, contesté par l'opposition, s'était déroulé dans le calme et son résultat avait été jugé acceptable par la communauté internationale.
Avec AFP