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Cette revue de presse internationale commence avec la réunion jeudi à Bruxelles des dirigeants de l'Union européenne pour tenter de résoudre le problème de l’immigration clandestine en Méditerranée.

Ce sommet extraordinaire a pour but de stopper la succession de naufrages de ces dernières semaines. "L’heure (est venue) d’agir", titre "Le Soir", qui rapporte que la piste la plus spectaculaire qui est avancée consiste à "capturer et détruire" les embarcations sur lesquelles les clandestins qui tentent de traverser la Méditerranée - une solution proposée par le ministre de l’Intérieur italien Angelino Alfano, "qui a peu de chances d’aboutir", d’après le journal belge. "Le Soir" voit dans la réunion d’aujourd’hui "une tromperie" : "Pareille mobilisation s’est déjà produite… en décembre 2013", rappelle le journal, qui invite l’Europe à préférer "l’action responsable" à "l’urgence hypocrite".

D’après "The Guardian", les responsables européens se seraient mis d’accord sur la nécessité de renvoyer chez eux l’immense majorité des clandestins arrivés par la Méditerranée. Le quotidien dit avoir eu accès à un document de préparation confidentiel, qui prévoit que seuls 5 000 migrants seront admis à rester dans l’UE, tandis que les 150 000 autres qui réussissent, chaque année en moyenne, leur traversée, seront renvoyés, aux termes d’une nouvelle procédure accélérée, mise en œuvre par Frontex. "The Guardian" rapporte également que les espoirs d’une "expansion d’ampleur" des moyens de surveillance et de secours en Méditerranée, seront "probablement balayés".

"Nous devons stopper le carnage", plaide Matteo Renzi dans une tribune publiée par "The New York Times". Le président du conseil italien dénonce une nouvelle fois les moyens "dramatiquement inadéquats" attribués par l’UE à la lutte contre le trafic d’être humains en Méditerranée. "Il est temps que l’Europe se dote des moyens appropriés", répète-t-il, avant de demander à "l’ensemble des pays avancés, européens, mais pas seulement, d’investir davantage dans la croissance, le développement et la stabilité du continent africain", notamment en ce qui concerne la reconstruction de la Libye.

À la une également, la rencontre entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le numéro un chinois Xi Jinping, en marge du sommet Asie-Afrique organisé dans la capitale indonésienne, Djakarta. D’après "The Wall Street Journal", les deux dirigeants, qui se rencontraient pour la deuxième fois, ont déclaré s’être entendus pour oeuvrer à l'amélioration des relations bilatérales et à la stabilité et à la prospérité de la région. Ils auraient également abordé les dissensions territoriales qui empoisonnent les relations entre la Chine et le Japon. "The Japan Times" rapporte que le Premier ministre japonais a fait part de ses "remords" pour les actes commis par l’armée impériale en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale. Des "remords" et non des excuses, comme l’espérait peut-être le président chinois, comme le suggère un dessin du "China Daily" montrant Abe repartant chez lui avec son livre d’histoire sous le bras - un livre dont il a déchiré une page, laissée derrière lui, celle de "l’agression" commise par son pays contre la Chine.

À noter enfin ce matin, le lancement de la version européenne de "Politico". Le site américain débarque à Bruxelles pour suivre les coulisses de l’Europe. Politico.eu se targue de rendre la capitale européenne affriolante et sexy.

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