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L’Arabie saoudite promet de se charger du coût humanitaire du conflit au Yémen

Le roi saoudien a promis samedi de prendre en charge le coût des opérations humanitaires de l'ONU au Yémen, où la coalition arabe qu'elle dirige mène des frappes contre les rebelles. Mais les appels à "une pause humanitaire" restent sans réponse.

L'Arabie saoudite a promis samedi 18 avril de prendre en charge le coût des opérations humanitaires de l'ONU au Yémen, où la coalition arabe qu'elle dirige mène des frappes aériennes contre une rébellion chiite liée à Téhéran.

Alors que la population yéménite manque de tout en raison des combats et des raids, l'ONU et ses partenaires humanitaires ont lancé vendredi un appel à une aide urgente de près de 274 millions de dollars pour répondre aux besoins vitaux des 7,5 millions d'habitants affectés par le conflit, qui a débuté le 26 mars.

La réponse est venue rapidement de Riyad, où le roi Salmane ben Abdel Aziz a assuré qu'il règlerait la totalité du montant réclamé par l'ONU. Le royaume "se tient aux côtés du peuple yéménite frère" et espère "le rétablissement de la sécurité et de la stabilité" dans ce pays, a indiqué le cabinet royal dans un communiqué.

Sur le terrain, de nouvelles violences ont fait au moins 52 morts, en majorité des rebelles, dans le sud du pays, portant à 128 le nombre des personnes tuées en moins de deux jours, selon un bilan de l'AFP à partir de sources médicales, militaires et tribales.

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Un financement de l'aide mais pas de pause humanitaire

De récents appels d'ONG à "une pause humanitaire" n'ont en revanche pas eu de suite ni côté rebelle, ni côté saoudien, alors que les civils paient un lourd tribut au conflit. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les violences ont fait 767 morts et 2 906 blessés. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a de son côté déploré un manque cruel de médicaments, aliments et carburant.

À ce sujet, le porte-parole de la coalition arabe Ahmed Assiri a promis pour les prochains jours la mise en place d'un pont maritime pour l'acheminement de l'aide humanitaire. La mise en place d'un tel pont sera rendue possible après la décision de Djibouti d’"ouvrir ses eaux territoriales et son espace aérien" aux forces de la coalition, a-t-il expliqué.

Médecins sans frontières (MSF) a de son côté fait parvenir par avion samedi à Sanaa une cargaison "de plus de 70 tonnes de matériel médical", a déclaré sa représentante au Yémen, Marie-Elisabeth Ingres, qui a fait état aussi de l'arrivée d'une nouvelle équipe médicale.

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Avec AFP