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La police essuie des tirs de fusil d'assaut en banlieue parisienne

Une brigade de police tombée dans un guet-apens à La Courneuve, une banlieue considérée comme "difficile" située au nord de Paris, a essuyé des tirs d'arme automatique. Il s'agit "sans doute d'une kalachnikov", selon un témoin.

AFP - Des coups de feu ont été tirés dans la nuit de samedi à dimanche contre des policiers à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), qui ont riposté, après un "guet-apens", et il n'y a pas eu de blessés, a-t-on appris de sources concordantes.

Les faits sont survenus alors que des policiers "convoyaient des gardés à vue après un examen à l'hôpital", a indiqué dimanche matin dans un communiqué la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

Les policiers, "attendus par les occupants de 2 véhicules et subissant le tir d'une rafale d'arme automatique", ont "réussi à mettre en fuite (leurs) agresseurs et à rattraper un de ces détenus qui tentaient de s'enfuir", a précisé Mme Alliot-Marie.

Dans un premier temps, des sources proches de l'enquête avaient indiqué que les policiers transportaient à l'hôpital un seul homme placé en garde à vue pour un examen médical (comme il est d'usage au début de chaque garde à vue).

Cet homme avait été interpellé samedi dans l'après-midi à La Courneuve dans la cité HLM des "4.000 logements" - où il est "connu des services de police et de justice" selon ces mêmes sources - suspecté d'avoir tiré contre des policiers à l'aide d'un pistolet à grenaille lors d'une intervention de ceux-ci.

Sur le chemin de l'hôpital peu avant 03H00, toujours selon les premiers éléments de cette enquête, le véhicule de police a été bloqué, en pleine rue, par une voiture dont l'un des occupants - "en possession d'une arme de fort calibre, sans doute une Kalachnikov", selon les sources - a menacé un policier.

Dans des conditions qui restent à déterminer, ce policier a sorti son arme et il y a eu un échange de coups de feu.

Le gardé à vue a d'abord réussi à fuir, avant d'être interpellé de nouveau. Et il y a eu un autre échange de coups de feu dans des conditions qui restent également à déterminer, selon les sources qui évoquent un "guet-apens" afin de "faire libérer le suspect".

"Il n'y a pas eu de blessés, mais il s'en est fallu de peu", ont précisé ces sources.

Dans son communiqué, la ministre de l'Intérieur "condamne de façon absolue l'attaque perpétrée cette nuit avec une arme de guerre sur des policiers de Seine-Saint-Denis". Elle "rend hommage au professionnalisme de cet équipage" de policiers et leur "adresse ses félicitations". Enfin, elle assure que "tous les moyens sont déployés pour retrouver les auteurs de cet acte inadmissible et les présenter à la justice".