Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, en visite mercredi à Moscou, a appelé à "abandonner le cercle vicieux des sanctions", infligées par l'UE et les États-Unis à la Russie pour son implication dans le conflit dans l'est de l'Ukraine.
En visite à Moscou, Alexis Tsipras a critiqué, mercredi 8 avril, les sanctions décidées par l'Union européenne (UE) et les États-Unis contre la Russie pour son implication dans le conflit dans l'est de l'Ukraine, notamment l'annexion de la Crimée.
"Pour résoudre cette crise profonde, il faut abandonner le cercle vicieux des sanctions, qui ne contribuent pas à la défense du droit international", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse aux côtés de Valdimir Poutine. Selon le Premier ministre grec, le respect et la mise en œuvre des accords de paix de Minsk reste "la clé" de la résolution de ce conflit dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 6 000 morts en un an selon l'ONU.
Pas de levée de l’embargo, ni d'aide financière
Alexis Tsipras a également déclaré que l'économie grecque avait "grandement souffert" de l'embargo alimentaire décrété par la Russie l'été dernier en représailles aux sanctions décidées par l'UE à cause de la crise ukrainienne. Pourtant, le président russe a jugé que Moscou ne pouvait exempter la Grèce de cet embargo, contrairement à ce qu'avait affirmé un ministre russe plus tôt dans la semaine.
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Coupant court à d'autres rumeurs qui faisaient état d’une aide financière russe pour combler la dette grecque, Vladimir Poutine a déclaré qu’Alexis Tsipras n'était pas venu réclamer l'aide de la Russie. Le maître du Kremlin a toutefois précisé que Moscou pourrait allouer des crédits à des projets communs aux deux pays. Athènes rembourserait ces prêts sur les bénéfices issus de ces projets, a-t-il précisé.
Avec AFP et Reuters