
Presse internationale, mardi 7 avril 2015. Au menu de cette revue de presse, la demande d’aide adressée par l’Arabie saoudite au Pakistan, pour son intervention au Yémen, et les interrogations persistantes à propos de l’accord de Lausanne sur le nucléaire iranien.
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On commence cette revue de presse internationale avec une demande formulée par l'Arabie saoudite. Le royaume saoudien a demandé des soldats et des avions de combat au Pakistan pour son opération contre les rebelles au Yémen.
D’après le journal pakistanais Dawn, le chef des armées a répondu que cette requête était en train d’être examinée par les parlementaires d’Islamabad, et que ce serait à eux, de répondre favorablement ou non à la demande de Ryiad - c’est ce qu’on appelle botter en touche. Il faut dire que la demande des Saoudiens met les Pakistanais, qui partagent une longue frontière avec l’Iran, qui soutient lui-même les rebelles houtis, dans une position pour le moins délicate.
Pour The Nation, la messe est dite: quel serait le sens d’une participation pakistanaise dans une opération dont la légitimité elle-même pose question? « Le gouvernement critique les agressions dont se sont rendus coupables les Etats-Unis, Israël, et la Russie. Au nom de quoi marcherait-il sur leurs pas? », demande en substance le journal.
Quant à The Independent, il dit ne pas bien comprendre ce que le Pakistan pourrait bien venir faire dans la galère moyen-orientale. Une ingérence de plus ne ferait que compliquer une situation déjà passablement chaotique, estime le quotidien, qui presse Islamabad de rester sourd aux «sirènes» saoudiennes, d’autant que l’intégrité territoriale de l’Arabie saoudite n’est pas menacée, et que les Pakistanais ont beaucoup à faire avec les tensions entre sunnites et chiites existant déjà chez eux.
Au cœur des débats de la presse étrangère, ce matin, le rôle de l’Iran, qui vient de s’engager à ne pas se doter de l’arme atomique. Dans le contexte de son influence grandissante au Moyen-Orient, l’accord que la République islamique a conclu à Lausanne la semaine dernière amène beaucoup de questions, notamment sur la façon dont la levée des sanctions peut contribuer à renforcer son influence. En tournée dans la région, le secrétaire d’Etat adjoint a fait part des inquiétudes américaines au sujet de l’aide que l’Iran persiste à apporter à Assad - un «aventurisme» évoqué à la une de L’Orient Le Jour.
Critiques d’une part, accord de l’autre. Quelle est réellement la position défendue par l’Administration américaine vis-à-vis de l’Iran? Les Etats-Unis et la République islamique ont-ils vraiment engagé un dialogue ou est-ce un jeu de dupes?
A voir avec un dessin du journal panarabe Al Hayat, qui montre l’oncle Sam et l’ayatollah se moquant mutuellement l’un de l’autre. Ou cet autre dessin, du China Daily, qui constate qu’Obama et son homologue iranien ne voient pas forcément la même chose, dès lors qu’il s’agit de dessiner un atome.
The China Daily salue tout de même les efforts diplomatiques engagés par les Etats-Unis et l’Iran. Evoquant un accord «historique», le quotidien souligne que «le dialogue est la meilleure façon de résoudre des crises majeures de façon pacifique».
Un enthousiasme qu’on ne partage évidemment pas du côté de l’Etat hébreu, qui maintient que l’accord-cadre de Lausanne constitue un «danger existentiel» pour Israël. D’après Libération, cette hostilité aurait des conséquences directes sur les renseignements que lui fournissent - ou plutôt que ne lui fournissent plus - ses alliés traditionnels, à commencer par Washington, sur le nucléaire iranien.
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