Quatre jours après l'adhésion officielle de la Palestine à la Cour pénale internationale, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé Israël de porter plainte au sujet des taxes collectées par l'État israélien mais non reversées.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé, dimanche 5 avril, de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si Israël ne reverse pas l'intégralité des taxes qu'il collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne.
Israël, qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes pour protester contre l'adhésion de la Palestine à la CPI, qui est devenue officielle le 1er avril, a annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne.
"Ils disent qu'ils vont nous envoyer l'argent et finalement ils nous l'envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi ?", a lancé Mahmoud Abbas lors d'un discours à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Une somme de 110 millions d’euros par mois
"Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI, d'abord il y a la guerre [de l'été 2014] à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI".
D'ici là, a-t-il affirmé, "nous ne prendrons pas l'argent jusqu'à ce qu'il nous soit rendu dans son intégralité : soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal".
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Lors de la création il y a plus de vingt ans de l'Autorité palestinienne, Israël s'est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douanes sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël.
Aujourd'hui, cette somme représente près de 110 millions d'euros par mois, soit les deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne, qui depuis qu'Israël a suspendu début janvier les versements peine à payer ses 180 000 fonctionnaires.
Avec AFP