logo

Béji Caïd Essebsi : "Le problème, c'est la perméabilité de la frontière" avec la Libye

Une équipe de France 24 a été reçue par le président tunisien Béji Caïd Essebsi, quinze jours après l'attaque du musée du Bardo à Tunis. Le chef de l'État souligne la nécessité de mettre en terme à la crise libyenne pour assurer la stabilité de la Tunisie.

Un peu plus de deux semaines après l'attaque du musée du Bardo à Tunis qui a fait 22 morts le 18 mars dernier, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a accordé une interview à France 24.

Alors que le chef de l'État tunisien s'apprête à se rendre en France pour sa première visite officielle, M. Essebsi souligne que la Tunisie n'a pas l'intention de demander d'aide sécuritaire à Paris. La Tunisie "va assumer ses responsabilités", a souligné le président tunisien, avant d'ajouter que "bien entendu, toute aide et tout soutien d'un pays ami sera le bienvenu".

>> À voir sur France 24 : "Le président Essebsi : 'Il y a beaucoup de cellules dormantes en Tunisie'"

Le successeur de Moncef Marzouki a également insisté sur le dynamisme et la qualité de l'économie tunisienne, indispensables à la stabilité du pays selon lui. "Pour nous en sortir, nous avons besoin de beaucoup d’investissements extérieurs, mais nous avons conscience que, pour que les investissements puissent arriver dans des bonnes conditions, il faut que les Tunisiens puissent investir dans leur pays et que le climat soit favorable", a-t-il résumé.

Enfin, interrogé sur l'intervention au Yémen de la coalition menée par l'Arabie saoudite, Béji Caïd Essebsi a déclaré que la Tunisie n'était "pas contre", conformément à l'avis de la Ligue arabe. Il a ajouté que "d’une manière générale, la diplomatie tunisienne est contre les interventions dans les affaires intérieures des autres États".