
Le BEA, chargé de l’enquête sur le crash de Germanwings, a déclaré mercredi que le contenu de l’une des boîtes noires avait commencé à être exploité pour comprendre l’accident. On sait d'ores et déjà qu'il n'y a pas eu d'explosion en vol.
Le contenu de l’une des boîtes noires de l’Airbus A320 Germanwings qui s’est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence avec 150 personnes à son bord est exploitable. C’est ce qu’a annoncé mercredi 25 mars Rémi Jouty, le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses, lors d’une conférence de presse.
"Les travaux d’exploitation de [l’enregistreur phonique] ont duré toute la journée mais nous avons […] réussi à en extraire un fichier de données audio utilisables. Maintenant, il est beaucoup trop tôt pour savoir ce qui s’est passé. Il va devoir y avoir un travail d’interprétation pour comprendre et interpréter les sons et les voix qui peuvent être entendus sur ce fichier", a indiqué le chef du BEA.
L’avion a volé jusqu’au bout
S’il n’est pour l’instant pas possible "d’avoir la moindre explication sur les raisons qui ont pu conduire cet avion à descendre ainsi que sur les raisons pour lesquelles il ne semble pas avoir répondu aux tentatives de contact du contrôle aérien qui l’interrogeait", le BEA a la certitude que l’avion a volé jusqu’au bout. Il n’y a a donc pas eu d’explosion en vol, ce qui éloigne la piste d’une attaque terroriste.
Rémi Jouty précise par ailleurs que les données contenues dans la boîte noire couvrent l’ensemble du vol, de son décollage au crash. "Oui, nous allons pouvoir travailler sur l’accident même si nous n’avons pas encore fait un timing précis de tous les sons et voix que nous pouvons entendre", a-t-il ajouté.
La deuxième boîte noire, une "priorité"
Reste encore à retrouver la seconde boîte noire, "une priorité" pour le directeur du BEA, et les restes des corps des victimes. Rémi Jouty n’a, en revanche, pas confirmé ce qu’avait annoncé François Hollande un petit peu plus tôt dans l’après-midi. Le chef de l’État avait déclaré que l’enveloppe de la seconde boîte noire avait été retrouvée mais pas son contenu.
François Hollande a également annoncé mercredi après-midi que tout serait fait pour accueillir au mieux les familles des victimes qui commencent à arriver dans le village de la Seyne-les-Alpes.