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Élections régionales en Andalousie : un test pour Podemos

Des élections régionales se tiennent ce dimanche en Andalousie. Elles font office de test pour mesurer l'assise électorale du parti d'extrême gauche Podemos face aux formations traditionnelles, avant une année électorale riche.

Ce dimanche 22 mars, les Andalous sont appelés aux urnes pour des élections régionales particulièrement suivies depuis l’étranger. Pour cause, ils seront les premiers à dire si le parti antilibéral Podemos, allié du Grec Syriza, est en mesure de transformer l'essai, lors du coup d'envoi d'une année électorale décisive en Espagne.

L'Andalousie et ses 8,4 millions d'habitants ont commencé à voter dimanche pour renouveler le Parlement. Des élections régionales anticipées, fruit d'une crise entre le Parti socialiste (PSOE) et les écolo-communistes d'Izquierda Unida.

Une volonté de changement à droite comme à gauche

Près de 6,5 millions d'électeurs sont appelés à choisir entre les options classiques, le PSOE ou le Parti populaire (droite), et de nouvelles options comme Podemos, classé très à gauche, ou le parti de centre droit Ciudadanos. Ces nouveaux partis émergents bousculent l'échiquier en dénonçant l'austérité et la corruption touchant les élites.

Le mot d’ordre dominant de la campagne électorale, après six années de crise et d'enlisement en Espagne, a été le "changement", décliné en fonction de l’orientation politique des candidats. "Le changement sûr", pour le PSOE qui invite les électeurs à ne pas se lancer dans des "expérimentations"; le "changement tranquille" avec le PP qui insiste sur la reprise de la croissance, ou encore le "changement irréversible" de Podemos.

>> À voir sur France 24 : Le parti Podemos entre dans l'arène en Andalousie

Les yeux rivés sur Podemos

"Tout le monde attend de voir si les forces émergentes vont obtenir un très bon résultat", déclarait samedi un membre haut placé du PP de droite. "Cela va servir de test", ajoutait-il en évoquant les scrutins à venir : régionales et municipales en mai, une nouvelle régionale anticipée en Catalogne en septembre et enfin les législatives, à la fin de l'année, où les conservateurs sont menacés de perdre leur majorité.

En Andalousie, bastion des socialistes depuis 30 ans, ce sont les socialistes du PSOE qui ont "le plus à perdre si le résultat de Podemos est très fort". Le PP de droite, quant à lui, est menacé par le parti de centre-droit Ciudadanos et a tenté cette dernière semaine de convaincre ses électeurs de leur préférer le vote "utile".

L'enjeu symbolique est de taille. Vendredi, le chef du gouvernement de droite Mariano Rajoy, comme le chef du PSOE Pedro Sanchez, Pablo Iglesias de Podemos, et Albert Rivera de Ciudadanos avaient tous effectué le déplacement en Andalousie, l’une des régions les plus sinistrées d’Espagne, pour clore la campagne.

Avec AFP