logo

Washington devra négocier avec Bachar al-Assad, admet John Kerry

Alors que la Syrie entre, dimanche, dans sa cinquième année de conflit, le secrétaire d'État américain John Kerry a admis que les États-Unis devront "au final" négocier avec le président syrien Bachar al-Assad, lors d'un entretien accordé à CBS.

Washington devra "au final" négocier avec le président syrien Bachar al-Assad pour mettre fin au conflit qui vient d'entrer dans sa cinquième année, a reconnu le secrétaire d'État américain John Kerry, dimanche 15 mars, lors d'un entretien accordé à la chaîne américaine CBS News.

"Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I", a déclaré le chef de la diplomatie américaine. Et d'ajouter que Washington travaillait d'arrache-pied pour "relancer" les efforts visant à trouver une solution politique au conflit.

>> À voir sur France 24 : Syrie : quatre ans de conflit et un pays en ruine

À l'époque, "Assad ne voulait pas négocier", a regretté John Kerry. "S'il est prêt à engager des négociations sérieuses sur la façon d'appliquer Genève I, bien sûr", a répondu le secrétaire d'État américain lorsque la journaliste lui a demandé s'il était disposé à parler au président syrien. "Nous l'encourageons à le faire."

"Nous continuons nos efforts de façon appuyée, nous travaillons avec l'opposition modérée, mais ça n'est pas tout", a déclaré John Kerry. "Nous continuons sur la voie diplomatique. Nous menons des conversations avec un certain nombre de protagonistes."

>> À voir sur France 24 : "La ligne rouge" de Barack Obama, retour sur ces jours où tout aurait pu basculer en Syrie

Début 2014, les États-Unis avaient participé à l'organisation de pourparlers entre l'opposition syrienne et des émissaires de Damas à Genève, en Suisse. Mais les deux cycles de négociations n'avaient produit aucun résultat et la guerre s'était poursuivie.

Depuis le début du conflit en mars 2011, plus de 215 000 personnes ont été tuées et la moitié de la population déplacée. Les États-Unis, a poursuivi John Kerry, continuent certes à pillonner le groupe État islamique, mais leur objectif reste de mettre fin au conflit en Syrie.

Avec AFP