La Grèce et son ministre des Finances Yanis Varoufakis sont à nouveau sous le feu des projecteurs, alors qu'Athènes fait face à plusieurs échéances de remboursement et que ses créanciers craignent des problèmes de liquidité. Dans un entretien accordé à France 24, Yanis Varoufakis répond aux inquiétudes de ses partenaires européens.
Concernant le manque annoncé de liquidités, le ministre des Finances grec relativise les difficultés financières auxquelles son pays est confronté. "Notre priorité est de stabiliser l'économie grecque et de sortir de cette spirale infernale de la déflation qui ne fait qu'empirer les choses depuis cinq ans", déclare Yanis Varoufakis sur France 24. "Je suis certain que nous parviendrons à un accord avec les grandes institutions, ce qui nous permettra de résoudre ce petit problème de liquidités".
Yanis Varoufakis estime par ailleurs que "le gouvernement grec est assez héroïque, assez courageux" d'avoir pris la mesure de l'impasse dans laquelle Athènes était plongée. "Nous cherchons par dessus tout à stabiliser la Grèce pour éviter d’être un poids supplémentaire pour nos partenaires."
Le ministre des Finances grec revient également sur les tensions avec l'Allemagne et sur l'épineuse question des réparations de guerre. "Une dette est une dette et doit être remboursée", insiste-t-il.
Yanis Varoufakis dénonce enfin ceux qui envisagent une sortie de la Grèce de la zone euro et redoute "une prophétie qui risque de s'auto-réaliser". "L'Europe est indivisible, la zone euro ne peut pas être fragmentée et quiconque envisage cette fragmentation est fondamentalement anti-européen."