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Le groupe État islamique accepte l'allégeance de Boko Haram

Le chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi a fait savoir jeudi, par la voix de son porte-parole dans un enregistrement audio, qu'il acceptait l'allégeance formulée la semaine dernière par Abubakar Shekau, à la tête de la secte Boko Haram.

L'alliance est désormais officielle. Le dirigeant de l'organisation de l'État islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, a fait savoir par la voix de son porte-parole, dans un enregistrement audio diffusé jeudi 12 mars, qu'il acceptait l'allégeance formulée la semaine dernière par le chef de la secte Boko Haram, Abubakar Shekau.

Le porte-parole a également encouragé les jihadistes qui ne pouvaient pas aller combattre en Syrie ou en Irak à rejoindre l'Afrique pour y mener "la guerre sainte " à la place.

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L’EI ne reconnait pas les victoires de la coalition

"Les victoires proclamées par la coalition ne sont que des victoires illusoires qui consistent en la reprise de petits pouces de terre en Irak", a encore lancé le porte-parole de Baghdadi dans l’enregistrement diffusé jeudi.

Une coalition internationale mise sur pied par les États-Unis frappe depuis août les jihadistes en Irak, appuyant des offensives terrestres de l'armée et de milices chiites, qui sont parvenues à reprendre du terrain après plusieurs semaines de débandade.

Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a ainsi récemment déclaré que "l'aspect militaire" de la campagne antijihadistes "se passait bien", et que le groupe EI était "sous pression dans presque chaque coin de l'Irak".

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Les forces irakiennes ont lancé il y a 11 jours leur plus vaste offensive, pour tenter de reprendre Tikrit. Elles ont annoncé mercredi être entrées dans la ville, où elles assiègent désormais les jihadistes qui y sont retranchés.

Des groupes sous pression

Quant à Boko Haram, l'armée nigériane, aidée par le Cameroun, le Tchad et le Niger voisins, a récemment lancé une contre-offensive et réussi à reprendre un certain nombre de localités des mains des islamistes dans le nord-est du Nigeria.

Jusqu'ici, le rapprochement des deux groupes était avant tout idéologique, dans une période où les deux organisations armées perdaient du terrain sur leurs territoires respectifs. "Cette alliance stratégique cherche à montrer qu'ils se renforcent, au moment où ils connaissent des revers sur le terrain" avait expliqué le général Dominique Trinquand, expert militaire interrogé sur France 24 samedi.

Avec AFP