Le chef de la police de Ferguson, Thomas Jackson, a démissionné, mercredi, après la publication d'un rapport du ministère de la Justice américain, qui détaille les pratiques racistes des forces de l'ordre de cette ville du centre des États-Unis.
À Ferguson, ville du centre des États-Unis où les forces de l’ordre sont accusées de racisme, le chef de la police a jeté l’éponge. "C'est avec tristesse que j'annonce ma démission de chef de la police", a écrit Thomas Jackson dans une lettre publiée mercredi 11 mars par le journal local "St Louis Post-Dispatch". Selon le quotidien, la démission du policier sera effective le 19 mars.
Ce départ intervient après la publication, la semaine passée, d'un rapport accablant du ministère de la Justice qui détaille les pratiques racistes de la police de Ferguson, théâtre d'émeutes l'été dernier après la mort d'un jeune Noir tué par un policier blanc.
Démissions à la chaîne
Le rapport ministériel souligne notamment que les officiers de ce département se sont livrés à un harcèlement régulier des administrés noirs de la ville pendant des années. Le ministre de la Justice Eric Holder a en outre indiqué qu'il entendait utiliser tous les pouvoirs à sa disposition pour réformer les services de la police de Ferguson.
Plusieurs démissions ont depuis été enregistrées dans cette localité à majorité noire située dans la grande banlieue de St-Louis : le juge municipal, Ronald Brockmeyer, et le secrétaire général de la ville, John Shaw, ont respectivement quitté leurs fonctions lundi et mardi. Une responsable du tribunal, accusée d'être l'auteure de courriels racistes, a été licenciée et deux policiers, soupçonnés également d'en avoir envoyés, ont démissionné. Thomas Jackson est la sixième personne à quitter ses fonctions à la suite de ce rapport.
Avec Reuters et AFP