logo

"Valls et le loup"

Presse française, jeudi 5 mars 2015. Au menu de cette revue de presse, l’«angoisse» de Manuel Valls face au FN, les 100 jours de Nicolas Sarkozy à l’UMP, la mise en examen de Guéant, l’amertume de Morelle. Et les cinq ans du service civique.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
A la Une de la presse française, ce matin, la déclaration choc de Manuel Valls sur le FN.
«J’ai peur pour mon pays. J’ai peur qu’il se fracasse contre le Front national», a affirmé hier le Premier ministre. «Face au FN, Manuel Valls sonne l’alarme», titre le Figaro, qui voit dans ces propos une tentative pour mobiliser l’électorat de gauche et limiter la casse lors des prochaines départementales. Le journal estime toutefois que «ce n’est pas en brandissant à tout bout de champ la menace d’un raz-de-marée bleu marine que les socialistes empêcheront les électeurs de leur tourner le dos».
«A deux semaines des départementales, comment ne pas voir que cette dramatisation est vouée à l’échec?», écrit l’Opinion. «Le choc des mots n’opère plus. Au même titre que l’UMP, le PS va payer cash une parole politique décrédibilisée à force de diagnostics biaisés, de réformes tronquées, de mensonges répétés».
«L’angoisse» de Valls est perçue à la gauche de la gauche comme un aveu d’impuissance. Pour l’Humanité, sa déclaration «n’avait qu’un but: remettre dix balles dans la machine à voter «utile», en évitant le véritable débat démocratique sur le scrutin à venir».
Valls, «l’homme révolté», d’après les Echos, «cherche à convaincre les électeurs de sortir voter le 22 mars comme ils avaient marché le 11 janvier». Il «laisse apparaître ses «angoisses» comme (une) preuve que les politiques ne sont pas ces corps-morts qu’ils paraissent. Sarkozy montrait ses «cicatrices», Valls laisse voir sa fièvre».
Nicolas Sarkozy, lui, dirige l’UMP depuis maintenant trois mois. Son parti devrait remporter plusieurs départements dans quinze jours. L’Opinion évoque 100 jours «sans flamme», au cours desquels l’ex-chef de l’Etat «n’a pas trouvé ses marques».
Pendant ce temps, son ex-plus proche conseiller, Claude Guéant, était rattrapé par la Libye, rappelle l’Opinion, qui annonce sa mise en examen pour «faux et usage de faux» et «blanchiment de fraude fiscale en bande organisée».
Lui aussi a été un conseiller du président. Aquilino Morelle règle ses comptes avec son ancien patron, François Hollande. Blanchi dans l’affaire de prise illégale d’intérêts qui lui avait valu d’être mis à l’écart, l’ex-conseiller contre-attaque et dénonce dans le Parisien «des dérives plus graves» que celles qui lui ont été reprochées - sans préciser lesquelles.
Révélations dans Libération sur «la purge qui menace l’hôpital». Le journal dit avoir consulté un document confidentiel qui détaille les mesures à prendre pour économiser 3 milliards d’euros dans le secteur hospitalier. 22 000 postes pourraient être supprimés.
On termine avec les 5 ans du service civique. D’après 20 minutes, près de 35 000 jeunes se sont mis «au service de la France» en 2014. Ils pourraient être 170 000 en 2017.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.