logo

Manifestations dans le Wisconsin après la mort d'un Noir tué par la police

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Madison, dans le Wisconsin, après la mort d'un Noir de 19 ans, Tony Robinson, abattu par la police. L'agent aurait ouvert le feu après avoir été frappé au visage par le suspect.

En plein débat sur les violences policières à l'égard des Afro-Américains, c'est un nouvel incident qui pourrait mettre le feu aux poudres. Vendredi 6 mars, à Madison, dans le Wisconsin, la police a abattu un jeune Noir de 19 ans, Tony Robinson.

Selon la version de la police, les forces de police ont été appelées dans la soirée de vendredi pour un problème de rixe et d'accident de la circulation. L'agent arrivé sur les lieux, Matt Kenny, âgé de 45 ans, a affirmé avoir pris en chasse un suspect jusque dans un appartement. Frappé au visage, l'officier de police aurait alors ouvert le feu. L'homme en question, Tony Robinson, succombera un peu plus tard à ses blessures, à l'hôpital.

>> À lire sur France 24 : "Les États-Unis face à leurs vieux démons racistes"

Aucune arme n'a été retrouvée sur place, mais il est trop tôt pour affirmer qu'il n'en avait pas, a déclaré le chef de la police de Madison. Le policier a été suspendu en attendant les conclusions de l'enquête. "Parlant d'une "tragédie indescriptible", Paul Soglin, maire de Madison, a promis une transparence totale.

"I miss him. I walk through my home and I hear his voice saying Auntie"Doris (family friend) pic.twitter.com/4KR840QbaC

— Velena Jones (@velenajones) 9 Mars 2015

Le lendemain de l'accident, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Madison pour dénoncer les violences policières à l'égard des minorités. Des défilés qui pourraient faire voler en éclat la fragile paix sociale qui s'était difficilement instaurée après la mort d'un Noir à Ferguson - lui aussi abattu par les forces de l'ordre - en août dernier.

>> À voir sur France 24 : "L’affaire Ferguson, triste miroir de la société américaine?"

Vendredi, Barack Obama a dénoncé la "répression et la violence" dont les Afro-Américains sont victimes dans cette ville de la banlieue de Saint-Louis. Le lendemain, à l’occasion du 50e anniversaire de la marche de Selma, épisode historique du Mouvement pour les droits civiques, le président a jugé que le combat contre les discriminations n’était pas encore gagné.

Avec Reuters