
La ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions successives, qui ont fait plusieurs dizaines de morts.
Trois bombes ont explosé, samedi 7 mars, à Maiduguri, ville du nord-est du Nigeria qui subit là sa plus violente attaque depuis que les combattants islamistes de Boko Haram avaient tenté de s'en emparer à la fin janvier.
Les autorités n'ont pas fourni de bilan officiel mais, selon une source médicale, ces explosions ont fait des dizaines de morts, et des témoins ont vu des corps évacués des différents sites. Les trois explosions ont été échelonnées sur une période d'une demi-heure à la mi-journée, dans cette ville de deux millions d'habitants.
Tout d'abord, un triporteur transportant une bombe a tenté de pénétrer sur un marché aux poissons rue de Baga, dans l'ouest de la ville. Le véhicule s'est vu refuser l'accès au marché et c'est alors que la bombe a explosé, a expliqué un commerçant.
La deuxième détonation a ébranlé un secteur appelé "marché du lundi", puis une voiture piégée a explosé à un arrêt d'autobus, près de locaux des Services de sûreté de l'État (DSS), a déclaré un membre de la défense civile.
"J'ai compté cinq ambulances qui ont évacué des victimes. Les soldats tirent en l'air et éloignent les gens du marché", a dit à Reuters un membre d'une unité de la défense civile, qui était présent dans le secteur du "marché du lundi".
Maiduguri est la capitale de l'État de Borno, au cœur de l'insurrection de Boko Haram, qui voudrait faire de cette ville la capitale d'un émirat où régnerait un islam pur et dur.
Avec AFP et Reuters