
L'organisation de l'État islamique a libéré, dimanche, contre rançon 19 chrétiens assyriens qui avaient été capturés, mardi, dans le nord-est de la Syrie, a affirmé à l'AFP le Réseau assyrien des droits de l'Homme.
"Dix-neuf otages assyriens sont arrivés dimanche [2 mars] à l'église Notre Dame de Hassaké, après avoir été relâchés par l'organisation de l'État islamique", a indiqué Oussama Edward, le responsable du Réseau assyrien des droits de l'Homme basé en Suède.
"Ils sont arrivés à bord de deux bus qui les ont transportés de Chaddadé [fief de l'EI dans la province de Hassaké où ils étaient détenus, NDLR] jusqu'à [la ville de] Hassaké où ils ont été reçus par l'archevêque assyrien Ephrem Athnaeil", a-t-il précisé.
Selon lui, un tribunal religieux de l'EI avait décidé samedi de les libérer en échange d'une somme d'argent pour chaque famille considérée par l'EI comme une "jizya", un impôt que les "dhimmis", les non musulmans, doivent payer.
"En attendant de toucher la somme, l'EI a gardé une fillette de 10 ans et sa mère", a confié Oussama Edward. Il n'a pas été en mesure de donner le montant mais il a rappelé qu'en novembre des Assyriens, enlevés par l'EI, avaient dû s'acquitter de 1 700 dollars par personne.
Ces Assyriens avaient été enlevés mardi, mais nombreuses sont les incertitudes sur leur nombre exact. L'Observatoire syrien des droits de l’Homme avait affirmé mardi dans la matinée, que l'EI avait enlevé 90 chrétiens dans des villages du nord-est de la Syrie. Un chiffre démenti peu après par deux activistes présents sur le terrain et une source proche de l’organisation de l’État islamique, selon qui les captifs étaient au nombre de 40.
Plus de 200 chrétiens, enlevés dans leur village pendant l'offensive lancée il y a une semaine par les miliciens kurdes contre les positions de l'EI dans la province de Hassaka, près des frontières turque et irakienne, restent entre les mains des djihadistes.
Avec AFP