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La plainte pour entrave à la justice visant la présidente Kirchner a été rejetée

Un juge a rejeté, jeudi, la plainte pour entrave à la justice visant la présidente argentine Cristina Kirchner. Elle avait été mise en cause par Alberto Nisman, un procureur retrouvé mort en janvier, dans l'affaire de l'attentat antisémite de 1994.

La plainte pour entrave à la justice déposée contre la présidente argentine Cristina Kirchner dans l'enquête sur un attentat antisémite à Buenos Aires en 1994 a été rejetée, jeudi 26 février, "faute de délit", selon un communiqué du ministère argentin de la Justice.

L'accusation avait été déposée le 14 janvier par le procureur Alberto Nisman, mort mystérieusement quatre jours plus tard. Le magistrat soupçonnait le pouvoir argentin d'avoir couvert des dirigeants iraniens, soupçonnés d'avoir commandité l'attentat contre la mutuelle juive de l'AMIA, qui a fait 85 morts et plus de 300 blessés le 18 juillet 1994 à Buenos Aires.

Le 13 février, la présidente Cristina Kirchner, au pouvoir depuis 2007, et son ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, avaient été formellement mis en cause pour "les délits d'entrave à la justice et manquement au devoir d'un fonctionnaire" par le procureur Gerardo Pollicita. Ce magistrat avait repris l'accusation de Nisman, et demandé leur inculpation.

Alberto Nisman considérait que le mémorandum scellé en 2013 entre Buenos Aires et Téhéran, prévoyant l'audition en Iran des suspects iraniens dont l'Argentine demandait en vain l'extradition depuis 2007, était en fait une construction visant à assurer l'impunité des Iraniens.

Vingt ans après, l'attentat non revendiqué contre la mutuelle juive AMIA, qui abritait des organisations juives, n'a toujours pas été élucidé.

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Kirchner nomme un nouveau chef du gouvernement

À neuf mois de la fin de son mandat présidentiel, Cristina Kirchner a nommé, jeudi, chef du gouvernement Anibal Fernandez, poids lourd de la mouvance péroniste au pouvoir.

Âgé de 58 ans, il avait déjà occupé cette fonction pendant deux ans et demi (2009-2011), durant le premier mandat de Mme Kirchner. Anibal Fernandez était dernièrement secrétaire général de la présidence et faisait office de porte-parole du gouvernement de Cristina Kirchner. Il succède à un autre fidèle de la présidente, Jorge Capitanich.

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