Le Conseil d'État a confirmé la décision du tribunal administratif de Nîmes (Vaucluse) d'annuler l'élection de Joris Hébrard à la mairie de Pontet. En cause : des irrégularités de signatures constatées au moment du vote en mars 2014.
Le Conseil d'État a confirmé, mercredi 25 février, l'annulation de l'élection de Joris Hébrard (Front national) à la mairie du Pontet (Vaucluse). Le tribunal administratif de Nîmes avait annulé en octobre cette élection au Pontet, une des 11 villes remportées par le FN aux municipales de mars 2014. Le maire Joris Hébrard avait fait appel de ce jugement. Le Conseil d'État a donc rejeté la requête du maire. Une nouvelle élection va devoir se dérouler.
Le directeur de cabinet du maire, Xavier Magnin, a expliqué que "l'annulation portait sur des irrégularités de signatures". "C'est la conséquence de l'incompétence de l'équipe qui tenait les bureaux de vote, qui n'était pas celle du FN", a-t-il déclaré. Pour lui cette annulation est "prononcée au préjudice des Pontésiens, car l'organisation des élections coûte de l'argent".
Avec sept voix d'avance
Le parti de Marine Le Pen avait arraché d'un petit rien cette ville de 17 000 habitants, proche d'Avignon. Joris Hébrard, un kinésithérapeute de 32 ans qui se présentait pour la première fois à une élection, avait créé la surprise en remportant la victoire avec seulement sept voix d'avance au second tour devant l'UMP Claude Toutain, lors d'une triangulaire avec un candidat divers droite, Frédéric Quet.
Le tribunal administratif de Nîmes avait jugé que "17 suffrages ne pouvaient être régulièrement comptabilisés à l'issue du scrutin du second tour". En cause : l'existence de différences "significatives" entre les signatures de ces 17 électeurs au premier tour et au second tour.
Fin décembre, le maire FN de Hayange (Moselle) Fabien Engelmann a été déclaré inéligible pour un an du fait d'irrégularités d'une "particulière gravité" dans ses comptes de campagne. L'ancien cégétiste a annoncé qu'il allait faire appel d'un jugement "politique".
Avec AFP