Au menu de cette revue de presse internationale présentée par Sandrine Gomes, les choses sérieuses qui commencent pour la Grèce d'Alexis Tsipras. Le pays doit présenter dans la journée son plan de réformes détaillé à l'ex-troïka pour assurer sa solvabilité jusqu'à l'été. Autre titre, ces 3 adolescentes britanniques parties faire le jihad en Syrie et les larmes de leurs familles dans la presse. Et enfin, les actrices qui se rebellent une fois de plus aux Oscars contre le sexisme ambiant.
A la Une de la presse internationale : la Grèce qui s’apprête à transmettre son plan de réformes à l’ex-troïka. Si les jeux ne sont pas encore faits, le Guardian estime que "si Tsipras peut ne pas avoir remporté la victoire qu’il clame, sa bataille avec Bruxelles pourrait bien payer". Difficile pour le journal de croire que Union européenne laissera la Grèce sortir de la zone euro car la dette grecque est largement détenue par la Banque centrale européenne, mais aussi car cela créerait un précédent dans la zone euro et serait aussi synonyme mauvais management de l’Europe.
Moins optimiste, le Wall Street Journal estime que Tsipras devra se contenter d’une plus petite part du gâteau et faire plus de concessions s’il souhaite sécuriser sa place dans la zone euro. Il devra notamment satisfaire deux exigences de l’ex-troïka : reformer la TVA et son système de retraites.
La presse internationale revient aussi sur l’angoisse des parents de ces 3 adolescentes britanniques parties faire le djihad en Syrie. Une affaire qui émeut et interpelle au Royaume Uni. Le père de l’une d’entre elles, Amira, s’exprime ce matin dans les colonnes de The Independent. Il la supplie aujourd’hui de rentrer à la maison : "Tu nous manques, nous n’arrêtons pas de pleurer , réfléchis à deux fois, ne va pas en Syrie!"
Le quotidien livre aussi une explication psychologique au départ de ces centaines de jeunes filles en Europe vers le jihad. Elles seraient naturellement attirées par les hommes violents, selon une étude de l’Institut pour le dialogue stratégique. Ce phénomène ne serait pas lié à l’islam radical, mais s’est vérifié à plusieurs moments historiques. Les femmes auraient été attirées par les fascistes, les communistes, les révolutionnaires armés …
Dans le Washington Post, il est aussi question des Oscars et d’une particularité cette année : fini le sexisme à Hollywood. Après une polémique l’an dernier sur les salaires plus élevés de leurs collègues masculins, les actrices se rebellent encore : interdiction pour les journalistes de leur poser les éternelles questions sur les robes et les couturiers... Beaucoup d’entre elles ont refusé d’y répondre cette année. A l’origine de la fronde contre le sexisme à Hollywood : 2 actrices Reese Whiterspoon et Lena Dunham. Elles ont créé le hashtag "#Askhermore" (Demandez lui plus), pour ne plus parler chiffons sur le tapis rouge...