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François Hollande et Angela Merkel ont appelé vendredi au respect des accords de Minsk pour la paix en Ukraine. Une réunion est prévue mardi avec Moscou et Kiev. Ils ont aussi réfuté la possibilité de sortie de la Grèce de la zone euro.

Le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel ont appelé, vendredi 20 février depuis Paris, à la mise en œuvre effective des accords de Minsk pour faire cesser les combats en Ukraine. Dans la foulée, la France a annoncé par la voix de son ministre de Affaires étrangères Laurent Fabius qu’elle accueillerait mardi une réunion des chefs de la diplomatie française, allemande, russe et ukrainienne.

Un long chemin vers la paix en Ukraine

"Les cessez-le-feu ont été plusieurs fois violés, ils doivent être maintenant intégralement respectés sur l'ensemble de la ligne de front", a affirmé le président français, lors d'un point de presse conjoint avec la chancelière allemande. "Tout pays qui manquerait aux accords de Minsk sur l'Ukraine s'exposerait à des sanctions mais notre intention n'est pas de prononcer des sanctions", a prévenu François Hollande à l'adresse de la Russie.

Sur la même longueur d'onde, la chancelière allemande a déclaré que "l'objectif, c'est que les engagements de Minsk soient maintenant mis en œuvre et traduits dans la pratique". "C'est un chemin difficile", a reconnu la chancelière allemande qui n'a pas voulu, elle non plus, dramatiser les violations du cessez-le-feu constatées ces derniers jours. Elle a toutefois appelé à "faire tout ce qui est nécessaire pour que le bain de sang ne se poursuive pas".

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Pas de scénario de sortie de la Grèce

La rencontre entre Angela Merkel et François Hollande a été l'occasion d'aborder l'éventualité de la sortie de la Grèce de la zone euro, autre dossier brûlant européen. À ce propos, les deux chef d'États européens ont assuré qu'il n'y avait pas de scénario de ce genre.

"La Grèce est dans la zone euro, la Grèce doit rester dans la zone euro et la position de la France est que tout soit fait pour que, du côté grec et du côté européen, il puisse y avoir une plus forte cohésion encore de la zone euro", a déclaré le président français.

Angela Merkel a souligné pour sa part que, depuis qu'il y a des programmes d'assistance à Athènes, la politique de l'ensemble des gouvernements européens, y compris l'Allemagne, est de "l'aider pour que la Grèce reste dans l'euro".

"Pour cela, la Grèce a fait des sacrifices importants. La situation est encore difficile, par exemple sur le marché du travail, mais on commence à observer certains résultats et donc nous entendons poursuivre cette politique", a ajouté la chancelière allemande. Auparavant, Angela Merkel avait estimé qu'il fallait "encore améliorer les choses du côté du fond" à propos des dernières propositions du gouvernement grec, qui a sollicité une extension de son programme d'aide à des conditions jugées insuffisantes dans un premier temps par l'Allemagne.

Avec AFP et Reuters