Presse internationale, mercredi 18 février 2015. Au menu de cette revue de presse, les réactions aux frappes aériennes égyptiennes sur la Libye, après le massacre de 21 coptes égyptiens en Libye. Le pas de deux greco-européen, et l’équipe de cricket d’Afghanistan.
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On commence cette revue de presse internationale avec les réactions aux frappes aériennes de l’Egypte sur la Libye, après l’assassinat de 21 coptes égyptiens par des adeptes de l’organisation de l’Etat islamique.
D’après The Washington Post, «la réaction de l’Egypte à cette atrocité» «offre un parfait exemple… de ce qu’il ne faut pas faire». Mais la position occidentale ne serait pas satisfaisante non plus: «la réponse des Etats-Unis et de l’Union européenne au chaos libyen a été de soutenir les efforts du médiateur de l’ONU pour parvenir à un accord de paix entre les deux coalitions qui revendiquent le pouvoir», rappelle le journal, qui critique le soutien occidental, «purement rhétorique», selon lui. The Washington Post estime que le président égyptien commet l’erreur de confondre les militants de l’organisation de l’Etat islamique et la coalition islamiste Aube libyenne, qui règne sur Tripoli, tout comme il confond les terroristes qui opèrent chez lui dans le Sinaï et les Frères musulmans. «Les Occidentaux, eux, doivent se garder de choisir un camp plutôt que l’autre», prévient le journal, qui leur demande de renforcer l’embargo sur les armes en direction de la Libye, de geler les revenus du gouvernement, notamment les revenus pétroliers, pour le contraindre à trouver un accord avec ses opposants, et de signifier au président Sissi que son intervention risque d’aider plus que d’affaiblir l’organisation de l’Etat islamique.
Une critique qu’on retrouve du côté du New York Times. Dans le dessin de Chapatte, on voit la Libye bombardée et en ruines, sur lesquelles s’affrontent les factions libyennes, tandis que l’organisation de l’Etat islamique se réjouit: «Vous, ce que vous voyez, c’est un Etat en faillite. Moi, ce que je vois, c’est une bonne occasion».
Entre les «soutiens purement rhétoriques», et les pulsions belliqueuses dangereuses, que faire? D’après The Daily Beast, l’Italie aurait été saisie de «panique» face aux menaces de l’organisation islamique, au moment de l’assassinat des coptes égyptiens. Un massacre commis à 500 kilomètres de ses côtes, et qui a amené Matteo Renzi à brandir à son tour la menace d’une intervention en Libye. Propos mis en doute par le site, qui rappelle que le budget militaire a été amputé de 40% il y a deux ans, et que l’Italie a déjà bien du mal à gérer le flot de milliers de réfugiés qui arrivent sur son sol.
Reculer, ou avancer, voilà bien l’épineux problème auquel la Grèce comme l’Europe se retrouvent confrontées dans leurs négociations. Il faudrait «donner davantage de place» à la Grèce pour qu’elle puisse «manœuvrer», suggère The New York Times, qui reconnaît que les débiteurs de la Grèce ont raison quand ils disent que la dette grecque doit être remboursée, mais qu’ils doivent être aussi conscients que ce qui est en jeu, c’est aussi l’avenir de toute la zone euro. Le journal invite Bruxelles à lâcher du lest.
On termine cette revue de presse avec une info sportive venue d’Afghanistan. The Wall Street Journal nous apprend que les Afghans vont participer à leur première coupe du monde de cricket, aujourd’hui même, en Australie. Tout un symbole.
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