
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a dévoilé jeudi son calendrier pour les prochaines élections législatives et présidentielle en République démocratique du Congo. Elles se tiendront le 27 novembre 2016.
La prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RD Congo) est prévue pour le 27 novembre 2016, a annoncé jeudi 12 février la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avertissant que la tenue de ce scrutin était conditionnée par un certain nombre de "contraintes".
Parmi ces contraintes, le rapporteur de la Céni, Jean-Pierre Kalamba, a cité "l'exécution du plan de décaissement des fonds" nécessaires à l'organisation des scrutins, la "mise à jour du fichier électoral", ou encore le vote et la promulgation du projet de "la loi de répartition des sièges" des députés sur le territoire national.
L'élection présidentielle, à laquelle le chef de l'État Joseph Kabila n'a plus le droit de se présenter, selon la Constitution congolaise, doit avoir lieu le même jour que les élections législatives, a indiqué la Céni.
L'opposition soupçonne Kabila de vouloir gagner du temps
En plus de la présidentielle et des législatives, le calendrier électoral de la Céni porte sur l'organisation des scrutins en retard : élections des députés provinciaux et élections locales (25 octobre 2015), élections sénatoriales (17 janvier 2016) et des gouverneurs de provinces (31 janvier 2016), ces deux derniers scrutins devant se tenir au suffrage indirect comme l'élection des maires (7 mars 2016).
"J'ai beaucoup de doutes sur le réalisme de ce calendrier", a réagi à chaud un député de l'opposition sous le couvert de l'anonymat en attendant que le chef de son parti se prononce officiellement : le calendrier étant extrêmement serré, "il suffirait de ne pas respecter les étapes pour tomber dans le glissement". L'opposition soupçonne le président Joseph Kabila, à la tête du pays depuis 2001, de chercher à gagner du temps pour retarder la présidentielle et rester au pouvoir, au-delà du terme de son mandat.
La question de la prochaine présidentielle est au cœur des tensions politiques en RD Congo. Le mois dernier, des manifestations ont fait 42 morts à travers le pays. Les protestataires dénonçaient un projet de recensement national qui aurait probablement retardé la tenue de la présidentielle. Ce projet a finalement été abandonné.
Avec AFP et Reuters