A la Une de la presse française, ce matin, la conférence de presse semestrielle de François Hollande qui va avoir lieu ce matin, la première après les attentats.

Sécurité, éducation, banlieue, laïcité, discriminations, engagement citoyen, transmission des valeurs républicaines, voilà pour les thèmes du rendez-vous. D’après le Figaro, le chef de l’État devrait annoncer une extension du service civique, détailler sa «réserve citoyenne», calquée sur la réserve militaire et censée doper le bénévolat, et évoquer un renforcement de l’apprentissage du français.

Pour le Parisien, François Hollande aura un message à faire passer, «la République, c’est moi». Mais attention, relève un membre du gouvernement lui-même: «défendre la République des principes, d’accord, mais les Français attendent d’abord la République des résultats et du concret». «Faute de quoi le regain de forme de Hollande risque de n’être qu’un feu de paille», ajoute le Parisien.

«Le vrai tournant», c’est maintenant, confirment les Echos, qui rappellent que «les Français, eux, n’ont pas changé», et «jugeront le chef de l’Etat sur le chômage et l’activité».

Emploi, justice, urbanisme - ce qui s’est passé début janvier a rappelé que certaines fractures restent béantes. Une «réalité» à laquelle François Hollande «va devoir se confronter», estime Libération, qui reprend le mot employé par Valls, en se demandant «comment abolir l’«apartheid» en France». Pour Libé, «il faut dire les choses comme elles sont: oui, il existe bien en France une situation d’apartheid. Pas dans la législation, bien sûr. Tous les Français sont égaux devant la loi. Mais pour inverser la formule d’Orwell, certains le sont moins que d’autres».

L’Opinion, de son côté, ironise sur la façon dont le président semble «redécouvrir la banlieue ». «Hollande a fait bien peu de cas de la banlieue depuis son arrivée à l’Elysée. Il y a pourtant réalisé ses meilleurs scores - près de 77 % au second tour à Bobigny, en Seine-Saint-Denis - en 2012. Il s’y est certes déplacé. Mais aucune «vision» de ce que doit être la politique pour ces quartiers n’a été dessinée par le chef de l’Etat durant ces déplacements».

Pour le Figaro, la question est ailleurs, dans la nécessité de faire revenir «l’école républicaine  à ses «valeurs fondatrices»: uniforme, «Marseillaise», «respect dû au maître», voilà quelques pistes, d’après le Figaro, pour «restaurer l’autorité à l’école». «La discipline n’a jamais fait de mal, C’est l’absence de repères et l’ignorance qui conduisent à la sauvagerie».

Une sauvagerie entretenue par des prédicateurs de l’ombre, dont le prosélytisme, notamment en prison, est devenu très difficile à détecter. Une longue enquête du Monde raconte comment ces directeurs de conscience autoproclamés, 160 recensés à l’heure actuelle en prison, continuent, malgré les précautions nouvelles de l’administration pénitentiaire, à faire des émules. Finie, l’ostentation. Lataqiya – l’art de la dissimulation – s’impose.

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