L'organisation de l'État islamique (EI) a affirmé mardi avoir tué, en le brûlant vif, le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh. Il avait été capturé par l'EI le 24 décembre après le crash de son F-16 en Syrie.
L'annonce a été faite via Twitter, images à l'appui. L'organisation de l'État islamique (EI) a affirmé mardi 3 février avoir brûlé vif Maaz al-Kassasbeh, le pilote jordanien qu'elle retenait en otage depuis le 24 décembre.
Les images publiées par des partisans de l'EI n'ont pas encore été authentifiées. On y voit un homme en tenue orange, enfermé dans une cage, en train de brûler. Les autorités jordaniennes ont confirmé, via la télévision officielle, la mort du pilote et affirmé qu'il avait en fait été tué le 3 janvier, soit il y a un mois jour pour jour. Le roi Abdallah, en visite aux États-Unis, a écourté sa visite pour rentrer aussitôt à Amman, à l'annonce de la nouvelle.
Dans la vidéo, l'EI donne en outre le nom, les photos et les adresses de pilote jordaniens et déclare offrir une récompense de "100 pièces en or" à ceux qui tueraient ce qu'il appelle un "pilote croisé".
L'armée jordanienne a de son côté promis de venger la mort de son pilote Maaz al-Kassasbeh, qui menait un raid sur des positions de l'EI dans le cadre de la coalition internationale anti-jihadistes lorsqu'il a été fait prisonnier par l'EI.
Dans un enregistrement audio mis en ligne jeudi 29 janvier, le groupe État islamique avait menacé d'assassiner Maaz al-Kassasbeh si la jihadiste irakienne Sajida al-Rishawi, condamnée à mort pour une tentative d'attentat-suicide en 2005 dans un hôtel d'Amman et détenue dans une prison jordanienne, n'était pas libérée au cours des heures suivantes.
La Jordanie avait une nouvelle fois affirmé dimanche sa détermination "à tout faire" pour sauver la vie de son pilote prisonnier. Et depuis plusieurs jours, Amman exigeait une preuve que son pilote était vivant avant d'envisager de libérer Sajida al-Rishawi.
"Si cette vidéo est authentique, il s'agit d'une nouvelle indication de la cruauté et de la barbarie de cette organisation", a pour sa part déclaré le président américain Barack Obama, appelant à redoubler de "vigilance et de détermination" pour lutter contre cette dernière.
L'EI occupe de larges portions de territoire en Irak et en Syrie, où ses jihadistes ont commis de nombreuses exactions, dont des décapitations d'otages, notamment occidentaux. L'ONU accuse l'organisation ultra-radicale sunnite de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Avec Reuters