![Athènes demande "un peu de temps" pour faire des propositions sur sa dette Athènes demande "un peu de temps" pour faire des propositions sur sa dette](/data/posts/2022/07/20/1658294112_Athenes-demande-un-peu-de-temps-pour-faire-des-propositions-sur-sa-dette.jpg)
Le ministre grec des Finances a proposé, dimanche, d'élaborer d'ici un mois des propositions détaillées, afin de parvenir à un accord avec les créanciers internationaux d'Athènes, excluant de solliciter une nouvelle tranche d'aide d'ici là.
Une semaine jour pour jour après la victoire de Syriza aux élections législatives en Grèce, le ministre des Finances était en visite à Paris, dimanche 1er février. À l'issue d'une rencontre avec son homologue français Michel Sapin, Yanis Varoufakis a déclaré qu'il souhaitait qu'un accord global sur la situation financière de la Grèce soit trouvé d'ici à la "fin du mois de mai".
Élu sur la promesse de mettre un terme aux mesures d'austérité, et face à des marchés qui se demandent combien de temps Athènes, aux abois, pourra tenir sur le plan financier, le gouvernement grec a demandé un délai.
"Nous avons besoin d'un peu de temps" pour expliquer la position du gouvernement aux différents partenaires d'Athènes, a déclaré le ministre des Finances, souhaitant avoir "jusqu'à la fin de ce mois (de février) pour mettre sur la table nos propositions détaillées". "Après, dans un délai d'un mois, peut-être six semaines, nous pourrons arriver à un accord", a-t-il estimé.
"D'ici là, nous n'allons pas demander de nouveaux prêts", a affirmé Yanis Varoufakis, alors que l'Europe entière scrute avec circonspection les premiers pas du nouveau pouvoir grec.
"Ce n'est pas que nous n'avons pas besoin d'argent, nous sommes aux abois", a-t-il souligné. "Au cours des cinq dernières annnées, la Grèce n'a vécu que pour la tranche de prêt à venir. Comme des toxicomanes, nous ne pensions qu'à la dose suivante", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il était temps de "décrocher".
Yanis Varoufakis n'a pas détaillé les positions grecques mais souhaité un "accord qui remette à plat la situation, et qui lie les remboursements [de la Grèce] à la croissance" du pays.
Paris se tiendra aux côtés d'Athènes
Michel Sapin a estimé pour sa part qu'il appartenait à Athènes que les jours à venir "soient des jours le plus tranquille possible, le plus serein possible, pour que le gouvernement grec ait le temps de respirer, c'est la moindre des choses". "La France accompagnera, facilitera, sera toujours là pour qu'on trouve une voie, une solution qui permette à chacun de surmonter ses difficultés", a-t-il assuré tout en réaffirmant qu'il n'était pas question d'annuler la dette grecque.
Paris est la première étape de la tournée européenne du ministre grec des Finances, qui vise à trouver des soutiens pour alléger le fardeau de la dette grecque. Il est attendu lundi à Londres et mardi à Rome. Si l'Allemagne ne figure pas sur sa feuille de route officielle, Yanis Varoufakis a toutefois assuré dimanche qu'il s'y rendrait, pour discuter avec son homologue Wolfgang Schäuble à Berlin et avec la Banque centrale européenne, à Francfort.
Avec AFP et Reuters