Les grands électeurs italiens ont élu, samedi, Sergio Mattarella, un magistrat de la Cour constitutionnelle, président de la République. Cet anti-berlusconi succède à Giorgio Napolitano, qui avait démissionné au mois de janvier.
C’est un homme discret, quasiment inconnu du grand public, qui a été porté à la tête de la présidence italienne pour un mandat de sept ans. Le juge constitutionnel Sergio Mattarella a été élu, samedi 31 janvier, au poste largement cérémonial de président de la République italienne au terme d’un quatrième tour de scrutin.
Cette élection marque une victoire pour le Premier ministre Matteo Renzi, qui avait appelé les 1 009 grands électeurs à porter leur vote sur ce magistrat sicilien de 73 ans.
Lorsque Sergio Mattarella a atteint le seuil requis, le décompte diffusé en direct à la télévision s'est arrêté quelques minutes, le temps de longs applaudissements dans l'hémicycle.
Un frère assassiné par la mafia
Sergio Mattarella est un Sicilien héritier de la démocratie chrétienne passé à gauche parce qu'il trouvait que sa famille politique se rapprochait trop de M. Berlusconi. Lui qui se destinait à être professeur de droit était entré en politique après l'assassinat par la mafia de son frère, président de la région Sicile en 1980.
Parlementaire pendant 25 ans, cinq fois ministre, il est juge à la Cour constitutionnelle depuis 2011. Ce catholique veuf et père de trois enfants vit dans un petit appartement de fonction à deux pas du Quirinale, le palais présidentiel.
Sa prestation de serment devrait intervenir dans les prochains jours. Le président italien, qui succède au démissionnaire Giogio Napolitano, n'a que peu de pouvoirs, mais il joue un rôle important d'arbitre en cas de crise politique.
Avec AFP