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Trafic international de bébés : abandon des poursuites à Niamey

La justice nigérienne a abandonné vendredi les poursuites à l'encontre d'une vingtaine de personnes accusées d'avoir participé à un trafic international de bébés, parmi lesquelles Hama Amadou, principal opposant du président Issoufou.

Accusées d’implication dans un trafic international de bébés entre le Niger, le Nigeria et le Bénin, une vingtaine de personnes ont été relaxées vendredi 30 janvier 2015 par le tribunal correctionnel de Niamey.

Le tribunal s’est déclaré incompétent sur cette affaire, aucune juridiction civile ne s'étant jusqu'alors prononcée sur la filiation des bébés concernés par ce procès pour "supposition d'enfants". Ce délit consiste à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde.

La décision a été accueillie par des cris de joie parmi les accusés. Dans leurs rangs figuraient plusieurs anciens proches du président Mahamadou Issoufou. En particulier, Hama Amadou, l’ancien président du Parlement et, depuis août 2013, le principal opposant du président nigérien.

Exilé en France lorsqu'il a été inquiété dans cette affaire, Hama Amadou ne s’est pas présenté au procès. Il a toujours clamé que les poursuites dont il faisait l’objet étaient politiques. Selon lui, le pouvoir cherche à l'écarter avant l'élection présidentielle de 2016. Accusations démenties par les autorités.

Un mandat d'arrêt a été émis fin septembre à l'encontre de Hama Amadou. Le Parlement a nommé deux mois plus tard un ex-opposant, Amadou Salifou, pour le remplacer.

Avec AFP