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Envoyée spéciale à Bata – À l'heure où la RD Congo s'apprête à affronter le Congo-Brazzaville en quart de finale de la CAN, le sélectionneur des Diables Rouges Claude Le Roy se dit confiant. Le technicien français a l'avantage d'avoir entraîné le camp adverse.

Malgré ses huit CAN au compteur, Claude Le Roy n'a rien perdu de son enthousiasme. L'entraîneur du Congo-Brazzaville a hâte d'en découdre samedi 31 janvier en quart de finale avec l'équipe de la République démocratique du Congo dans le stade de Bata. "On est très content de les rencontrer. Comme [l'attaquant congolais] Thievy Bifouma l'a dit, au moins on est sûr qu'il y aura un Congo en demi-finale !", s'est-il exclamé en conférence de presse. "C'est la meilleure philosophie à tirer de cette expérience, même si on aimerait que ce soit nous."

"J'ai passé plus de temps en Afrique que lui"

Pour ce derby qui s'annonce bouillonnant, le technicien français sait qu'il a une belle carte à jouer. Après avoir entraîné à deux reprises la RD Congo, entre 2004 et 2006 puis de 2011 à 2013, son adversaire n'a aucun secret pour lui. "L'immense majorité de ces joueurs ont démarré avec moi en 2004, ou au cours des dernières années, comme Chancel Mbemba ou Yannick Bolasie", a expliqué celui que l'on surnomme "le sorcier blanc". "Nous connaissons l'équipe parfaitement, mais ils nous connaissent aussi très bien. Il y a un bon équilibre", a-t-il toutefois nuancé.

Le coach adverse Florent Ibenge n'est pas non plus un inconnu pour Claude Le Roy. "Quand je l'ai vu la première fois à Kinshasa, j'ai vu très vite qu'il était un très bon entraîneur, un homme bien. Il est intelligent et loyal." Dans ce choc fratricide des quarts de finale, l'opposition entre le seul sélectionneur africain encore en lice et le technicien français fait aussi beaucoup parler. Mais ce dernier préfère s'en amuser : "J'étais surpris hier quand quelqu'un parlait de Florent comme un coach africain. Je pense que j'ai passé plus de temps en Afrique que lui. Il vient de l'école française. Il a entraîné des clubs amateurs en France", a souligné Claude Le Roy avec humour.

"Le corps, c'est le Congo"

À ses côtés, le capitaine des Diables Rouges Prince Oniangue a insisté sur le caractère historique de cette rencontre : "C'est un match contre l'autre Congo. C'est très important pour la nation. Nous avons à cœur de faire un gros match". Même si la RD Congo fait figure de favori, le milieu de terrain de Reims veut croire dans les chances de son équipe. Pour preuve, le Congo-Brazzaville a terminé premier de la phase de poules, avec sept points."Si on récolte des fruits aujourd'hui, c'est qu'on a semé quelque part. Ce groupe n'arrête pas de faire des efforts", a ainsi estimé le capitaine. "Si on s'est fait égaliser dans les derniers moments par le Burkina Faso et qu'on a réussi à gagner 2-1, ce sont des signes qui parlent et qui montrent qu'il y a quelque chose. Il faut y croire !"

Pour Prince Oniangue, les Congolais ont encore un nom à se faire, mais la force de son équipe réside avant tout dans son collectif : "Il n'y a pas de stars. Le corps, c'est le Congo. Il y a plusieurs membres, la main, le bras. On est tous lié. Il n'y en a pas un de plus important que l'autre. On a besoin de tout le monde".