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Dans une lettre rendue publique mardi, l'ex-homme fort de La Havane se dit favorable au rapprochement engagé entre les États-Unis et Cuba. Une déclaration que Washington perçoit comme "un signe positif" dans le processus de dégel entre les deux pays.

Les États-Unis se sont félicités de la réaction de l'ancien président cubain Fidel Castro sur le rapprochement historique entre Washington et La Havane, a affirmé, mardi 27 janvier, Jennifer Psaki, la porte-parole du département d'État.

"Nous prenons sa référence aux normes et aux principes internationaux comme un signe positif et nous espérons que le gouvernement cubain [les] mettra en œuvre pour un Cuba démocratique, stable et prospère", a-t-elle déclaré, avant de préciser que "les États-Unis avaient invité les représentants cubains à se rendre à Washington dans les prochaines semaines" pour poursuivre les négociations.

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Fidel Castro a rompu lundi soir un silence de plusieurs mois en affirmant dans une lettre qu'il ne faisait pas confiance aux États-Unis mais qu'il ne rejetait pas pour autant le rapprochement récemment engagé avec Washington.

"Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié"

"Je n'ai pas confiance dans la politique des États-Unis, et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits", affirme l'ex-chef d'État de 88 ans, dans un courrier lu sur l'antenne de la télévision nationale et publié mardi dans la presse d'État.

"Le président de Cuba [Raul Castro] a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives [...] Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié entre tous les peuples du monde, y compris avec nos adversaires politiques", note Fidel Castro.

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"Toute solution pacifique et négociée aux problèmes entre les États-Unis et les populations ou toute population d'Amérique latine, qui ne prévoit pas l'usage de la force, devrait être traitée selon les normes et les principes internationaux", ajoute l'icône révolutionnaire.

Ces déclarations sont publiées quatre jours après des premières discussions officielles de haut niveau entre les deux pays depuis plusieurs décennies. Ces pourparlers ont ouvert la voie au rétablissement des relations diplomatiques rompues en 1961.

Avec AFP