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"Les travaux d'Hercule"

Presse française, mardi 27 janvier 2015. Au menu de cette revue de presse, les défis qui attendent Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec, les interrogations sur sa capacité à trouver un compromis avec l’UE. Et les 70 ans de la libération d’Auschwitz.

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A la Une de la presse française, ce matin, les défis qui attendent Alexis Tsipras.
Après sa victoire de dimanche, le leader de Syriza va devoir «bâtir une coalition stable, réformer la Grèce et renégocier la dette du pays» - des «travaux herculéens» , d’après la Croix, qui s’interroge sur les «espoirs, immenses», portés par Tsipras, mais lui accorde le bénéfice du doute: «il paraît doué de réels talents politiques – y compris le sens du compromis».
Quelle solution va-t-il proposer à l’Europe? «Après la victoire de la gauche radicale à Athènes sur un programme anti-austérité, Bruxelles va devoir desserrer le carcan», prévient Libération, qui se demande si Tsipras va oser envoyer l’Europe «se faire voir», en demandant l’effacement de sa dette - une hypothèse que Libé ne juge en rien «extravagante», et que l’Europe ferait bien selon lui de «comprendre», «car les intérêts de la Grèce, sont aussi les siens». «Tout plaide pour un compromis».
La capacité de Tsipras et de l’Europe à trouver ce compromis est toutefois l’objet de beaucoup d’interrogations. Pour les Echos, l’alliance de Tsipras avec les souverainistes constitue un «message négatif». Le quotidien dénonce l’alliance «contre-nature» de Syriza avec un parti au «discours ouvertement eurosceptique et anti-immigration, réputé très proche de l’Eglise orthodoxe, et rétrograde sur le plan des mœurs».
L’association avec Panos Kammenos, le patron de la droite populiste des Grecs indépendants , «fait grincer des dents», confirme le Monde, qui évoque un allié «encombrant», «parlant fort et ne reculant devant aucun propos outrancier».
Les gouvernements de la zone euro ont en tout cas déjà mis en garde contre une annulation unilatérale de la dette grecque, et demandé à Athènes de respecter ses engagements, rappelle le Figaro. Avertissement, aussi, du FMI, qui fait partie de la troïka, dont la patronne, Christine Lagarde, dit dans le Monde son refus d’un éventuel effacement.
Et puis il y a ceux qui, malgré tout, se prennent à rêver que l’Europe va enfin se décider à rompre une fois pour toutes avec l’austérité. L’Humanité imagine «comment déverrouiller l’Europe» avec les Grecs.
Un enthousiasme pourfendu par l’Opinion, qui voit dans le soutien apporté au nouveau gouvernement Tsipras «un concours de démagogie et d’amalgames». Rappelant que la victoire de Syriza a été l’occasion pour les partis de gauche et les souverainistes d’accuser pêle-mêle l’euro, l’austérité et l’Allemagne, le quotidien se moque du «grand bêtisier des politiques français».
D’après Libération, François Hollande verrait surtout dans le nouveau chef du gouvernement grec un «contrepoids» utile à la chancelière allemande.
On termine avec le Parisien, qui nous rappelle que l’on commémore aujourd’hui les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz. Le quotidien titre: «N’oublions jamais».
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