La police espagnole a arrêté samedi quatre personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau jihadiste dans l'enclave de Ceuta, frontalière du Maroc. Les enquêteurs cherchent à déterminer si les suspects projetaient de mener des attentats en Espagne.
Quatre personnes suspectées d’être des extrémistes islamistes ont été arrêtées samedi 24 janvier, à Ceuta, territoire espagnol d’Afrique du Nord, frontalier du Maroc. Les deux paires de frères de nationalité espagnole et d’origine marocaine ont un profil très proche de celui des auteurs de l’attentat de "Charlie Hebdo" le 7 janvier à Paris. Le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz a d’ailleurs comparé, au cours d'une conférence de presse, les suspects aux deux frères Kouachi.
>> À voir sur France 24 : "Sur les traces de Saïd Kouachi au Yémen"
Les suspects de Ceuta ressemblent aux auteurs de l'attentat de Paris par "leurs préparatifs psychologiques et matériels et leur habileté dans le maniement des armes", a déclaré le ministre.
"Partie d’une cellule jihadiste"
Un communiqué du ministère de l’Intérieur a également indiqué que les suspects "formaient une partie d'une cellule jihadiste bien préparée qui envisageait de mener une attaque en Espagne". Mais il ne précise pas si les quatre ont entrepris des actions concrètes en vue de mettre à exécution leurs plans. Selon le texte, "les quatre ont atteint un haut degré de radicalisation et sont prêts à mourir dans un acte terroriste".
Au cours de perquisitions dans deux propriétés qui ont conduit à ces arrestations, la police a saisi, entre autres, un révolver automatique de neuf millimètres et des machettes. Les policiers "cherchent à savoir si les personnes arrêtées [...] disposaient des infrastructures nécessaires pour mener des attaques sur notre territoire national".
>> À lire sur France 24 : "Une cellule de recrutement de djihadistes démantelée à Melilla"
La police espagnole a arrêté 50 jihadistes présumés au cours de l'année 2014, avait indiqué le ministère ce mois-ci, dont un grand nombre était soupçonnés de vouloir rejoindre les rangs des jihadistes de l'organisation de l'État islamique.
Avec AFP